• Ce film de Danny Boyle est inspiré du livre Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire. Jamal Malik (Dev Patel), un enfant des bidonvilles, gagne le gros lot au jeu "Qui veut gagner des millions". On soupçonne la tricherie. Pourtant il explique comment chaque épisode de sa vie aventureuse lui a permi de répondre aux diverses questions posées. Les péripéties retenues ne sont pas toujours les mêmes que dans le roman.

    J'ai beaucoup apprécié ce film (beaucoup plus que le livre). J'ai été particulièrement impressionnée par toutes les
    scènes du début qui sont tournées dans un grand bidonville de Bombay. J'ai lu que c'était Dharavi (le plus grand bidonville d'Asie). Il y a une course poursuite dans les ruelles et une montée de la caméra avec des vues du ciel de plus en plus larges. C'est saisissant. J'ai bien aimé aussi le clin d'oeil au cinéma de Bollywood avec Amitabh Bachchan en référent, présent à travers des extraits de ses films.

    C'est un film dynamique et euphorisant que je vous recommande. Il m'a réjouie.
    Naina aussi a apprécié.

     

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  • A Téhéran, de nos jours, Arezou, femme divorcée de 41 ans, tente de survivre entre sa mère et sa fille tout en dirigeant son agence immobilière. La vie n'est pas toujours facile pour Arezou. Sa mère et sa fille lui reprochent toutes les deux son divorce. En ce qui concerne la mère, on comprend vite que cette femme n'aime qu'elle même, qu'elle n'a jamais aimé sa fille et que toutes les occasions sont bonnes pour déprécier cette dernière. La vieille femme utilise donc la fille d'Arezou, Ayeh, comme un instrument de destruction, elle joue la fille contre la mère.

    Ayeh, quant à elle, jeune fille de 19 ans, étudiante à l'université, est en pleine crise d'adolescence, se conduisant comme une gamine de 15 ans, voire de 12. Le fait, à son âge, de vivre encore avec sa mère, de devoir lui demander son autorisation pour sortir avec des amis, ne l'aide certes pas à s'autonomiser. Malgré les exigences injustes de ces deux femmes égoïstes Arezou tente toujours de leur complaire, ce qui m'a parfois un peu agacée. En même temps j'ai conscience d'être injuste à son égard car je comprends que le rejet de sa mère n'a pas contribué à lui donner de l'assurance.

    Heureusement, dans le cadre professionnel, Arezou peut compter sur Shirine, sa collaboratrice et meilleure amie, pour lui remonter le moral. Enfin, jusqu'au moment où Arezou commence à fréquenter Sohrab. Après l'avoir encouragée dans cette voie, Shirine va montrer quelle est sa conception de l'amitié.

    Voilà un roman que je n'ai pas apprécié. Les personnages ne sont pas sympathiques (à part Sohrab, par contre lui, c'est l'homme parfait). Les dialogues -qui constituent l'essentiel de la narration- m'ont souvent semblé décousus. L'analyse psychologique est plutôt juste mais au total j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse.
    De l'Iran contemporain on apprend que les apparences y comptent beaucoup. Le fait qu'Arezou ait un amant est finalement mieux accepté par son entourage que l'éventualité de son remariage (on ne pourrait plus, alors, faire comme si on ne savait pas).

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  • La neige qui est tombée toute la journée me donne l'occasion de cette carte de voeux.
    Bonne et heureuse année 2009 à tous !

    Voila aussi mon petit bilan 2008 :
    Pour moi, cette année, le tiercé gagnant est :
    1. Vikram Seth, Un garçon convenable, Le livre de poche.
    2. Daniel Mendelsohn, Les disparus, Flammarion.
    3. Rudyard Kipling, Kim, Folio.
     

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  • Un garçon de 15 ans, élève boursier dans l'école militaire Saint Florian, est retrouvé mort dans la salle de sciences de l'école. L'autopsie conclu à des causes naturelles. Cependant, après une visite à Saint Florian, l'inspecteur Oskar Rheinhardt éprouve un désagréable pressentiment et décide de poursuivre l'enquête. Des bruits courent de brimades dont seraient victimes les élèves boursiers ou étrangers de la part de camarades incités par certains professeurs à se considérer comme des sur-hommes.
    Pour amener des adolescents terrorisés ou convaincus de leur supériorité à livrer des informations à la police le psychiatre Max Liebermann, ami de Rheinhardt, use de toutes ses connaissances de l'esprit humain et expérimente l'interprétation de tâches d'encre, pas encore connues sous le nom de test de Rorschach.

    Une fois de plus nous retrouvons les germes de l'idéologie nazie dans la Vienne de 1903, de façon moins marquée que dans l'épisode précédent cependant. L'auteur nous convie aussi à découvrir les débuts de la psychanalyse à l'occasion d'entretiens entre Liebermann et son maître Freud.

    La ville de Vienne est le théâtre vivant de cette enquête palpitante : les cafés où nos héros fument cigare sur cigare en dégustant de délicieuses pâtisseries ; le Prater, luna park permanent où a été reconstituée une petite Venise avec ses gondoles ; la population cosmopolite venue de toutes les régions de l'empire. J'allais oublier la musique, ce qu'elle exprime et la façon de la jouer (Liebermann est pianiste et Rheinhardt baryton). Frank Tallis montre son talent en rendant ce sujet intéressant, même pour moi qui n'y connait pas grand chose.

    Enfin l'évolution de la vie amoureuse du bon docteur, si sympathique, n'est pas le moindre des sujets d'intérêt de cette série. Ici il expérimente la jalousie et le fait qu'il est toujours plus facile pour un psychiatre d'analyser les réactions des autres que les siennes propres. Tout cela est intelligent et fin et l'auteur nous fait cadeau d'apartés ironiques toujours bienvenus.

    Voilà, j'en ai terminé avec les trois épisodes parus à ce jour et je dois maintenant attendre que Frank Tallis en publie un nouveau.
     

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  • Hiver 1902, à Vienne. Un tueur en série commence une vague de meurtres particulièrement atroces. Les victimes, d'abord des prostituées, sont mutilées et l'assassin laisse des signes -ou messages- étranges derrière lui. Chargé de l'enquête l'inspecteur Rheinhardt requiert l'aide de son ami, le psychiatre Max Liebermann, pour l'aider à interpréter les mises en scène du criminel et percer ainsi à jour sa personnalité.

    Dans cette aventure encore plus passionnante que la précédente, nos héros vont se confronter à des théoriciens pangermaniques, officiers et intellectuels convaincus de la supériorité teutonne, véritables nazis avant l'heure. L'épisode où Liebermann rive son clou sur son propre terrain à un compositeur antisémite est particulièrement réjouissant.
    Dans le même temps le bon docteur se pose de plus en plus de questions sur ses fiançailles. Il doute de son engagement et a bien des difficultés à prendre une décision.

    Voilà une série qui, par l'époque à laquelle elle se déroule et par l'analyse psychologique fine des personnages, me fait assez penser à celles d'Anne Perry. Elle est au moins aussi bonne. Aussi, à peine terminée la lecture de cet excellent ouvrage, je me suis ruée chez mon libraire-disquaire pour y faire l'emplette du troisième volume et d'un enregistrement de La flûte enchantée de Mozart qui joue un rôle important dans cette histoire. Si j'ai trouvé le premier, il faudra repasser pour le second: on ne me proposait que des extraits (à un prix défiant toute concurrence, il faut le dire). Chez Harmonia Mundi l'opéra est en commande et sera disponible la semaine prochaine.
     

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  • L'action de cette série de la collection "Grands détectives" se déroule à Vienne au début du 20° siècle. Son héros est Max Liebermann, jeune médecin psychiatre adepte des théories de Freud. Un choix professionnel qui le met dans une position difficile quand il s'oppose à son chef de service à l'hôpital, partisan de l'électrothérapie pour traiter l'hystérie. Max Liebermann est également pianiste et amateur de musique classique qu'il pratique régulièrement avec son ami, le baryton Oskar Rheinhardt, par ailleurs inspecteur de police.

    Quand une spirite est retrouvée assassinée dans une pièce fermée à clef de l'intérieur; que l'arme du crime, un pistolet, a disparu ainsi que la balle qui pourtant n'a pas traversé le corps; Rheinhardt a fort à faire. Il fait appel aux talents d'analyste de son ami pour interroger les témoins, certains même sous hypnose. L'aide de Miss Lydgate, une ancienne patiente de Max, sera aussi décisive.

    J'ai dévoré d'une traite cet excellent ouvrage. Les héros sont sympathiques, les personnages finement analysés ont une vraie profondeur. Le cadre de la ville de Vienne, ses cafés, la musique, est bien exploité. Frank Tallis, docteur en psychologie lui-même, écrit bien et avec humour. Je termine donc l'année sur une très bonne lecture et je me jette aussitôt sur le deuxième épisode pour bien commencer 2009.
     

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