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     Orpheline toute petite Jane Eyre a été confiée à la garde de son oncle. Après la mort de celui-ci elle est mise en pension par sa tante qui la hait. A 18 ans Jane quitte la pension pour être engagée comme préceptrice pour une petite fille au manoir de Thornfield. Là, pour la première fois de sa vie, Jane va se sentir chez elle. Après avoir fait la connaissance du maître des lieux, M. Rochester, elle s'attache de plus en plus à ce personnage brusque et ténébreux qui cache un terrible secret.

     

    J'ai beaucoup aimé ce roman qui est le premier que je lise d'une des soeurs Brontë. Bien que d'apparence réservée et insignifiante, Jane est un personnage volontaire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. A peine âgée de 10 ans, elle tient tête à sa tante qui la martyrise. L'expression des sentiments est passionnée et le résultat très romantique. Bien que l'on soit dans la même bonne société campagnarde britannique on est loin de la retenue que l'on trouve chez Jane Austen. Les personnages s'aiment, se le disent et se le montrent en se serrant dans les bras et en s'embrassant.

     

    Jane Eyre est aussi un roman gothique. Thornfield Hall est bien à l'image de son propriétaire, sombre et mystérieux.

    Enfin il y a aussi dans ce roman :

    - Des coups de théâtre et coïncidences merveilleuses.

    - L'assurance que l'Angleterre est le plus beau pays du monde et sa population la plus estimable : "... Certaines petites libertés et vulgarités auxquelles elle se laissait aller lorsqu'on faisait trop attention à elle, et qui trahissaient un caractère superficiel, probablement hérité de sa mère (une Française !), difficilement imputable, en tout cas, à une ascendance anglaise". "... Après tout, la paysannerie anglaise est la plus instruite, la mieux élevée, la plus digne de toute l'Europe".

    - Des indications pour juger du caractère des gens selon la forme de leur crâne.

    Pour moi tout cela contribue aussi au charme.

     

    L'avis de Lilly.

     

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    En parallèle j'ai visionné l'adaptation du roman qui a été faite par la BBC (4 épisodes de 50 mn que j'ai trouvés sur youtube). C'est excellent, exactement ça. Les acteurs sont bien choisis et les impressions suscitées par la lecture bien rendues. J'ai trouvé que cela mettait les images qu'il fallait sur le texte.

     

     

     

     

     

     

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     "Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?" (4° de couverture)

    Voilà l'idée amusante qui est au point de départ de ce livre. Et le début est amusant aussi :

     

    "Windsor accueillait ce soir-là un banquet d'apparat : le président de la République française s'était placé aux côtés de Sa Majesté tandis que la famille royale se regroupait derrière eux; la procession se mit lentement en marche et rejoignit le salon Waterloo.

    - Maintenant que nous sommes en tête à tête, dit la reine en adressant des sourires de droite à gauche à l'imposante assemblée, je vais pouvoir vous poser les questions qui me tracassent au sujet de Jean Genet.

    - Ah... Oui, dit le président".

     

    Alors, ça lui fait quoi à la reine d'Angleterre d'être accro à la lecture ? Et bien, la même chose qu'à nous : quand elle est plongée dans un bon livre elle aimerait bien, parfois, laisser de côté ses obligations. Et il faut reconnaitre que des obligations, elle en a un peu plus que vous et moi. D'où conflit. D'où un certain agacement ressenti par son entourage face à cette nouvelle manie.

     

    J'ai trouvé ce livre amusant, et puis c'est tout (c'est déjà ça). Il ne fait que 120 pages mais il m'a semblé que c'était bien suffisant. On lit beaucoup d'avis bien plus enthousiastes que le mien. Ceux de Keisha et Dominique

     

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  • fiancée

     Né en 1910 au Kohistan, une région du nord du Pakistan actuel, Qasim a quitté ses montagnes après la mort de sa femme et de ses enfants. En 1947 il échappe à un massacre inter-religieux de la Partition et recueille à cette occasion une fillette dont les parents ont été assassinés. Il l'adopte et la prénomme Zaïtoon, comme sa propre fille disparue. A Lahore, Qasim se lie d'amitié avec Nikka et Miriam. Le couple n'a pas d'enfant et Zaïtoon va être comme une fille pour eux aussi.

     

    Zaïtoon grandit heureuse. Lorsqu'elle atteint 16 ans Qasim, qui a toujours gardé la nostalgie de ses montagnes, la donne en mariage au fils d'un cousin. Séparée de ceux qu'elle aime elle découvre une vie rude. Alors que l'organisation tribale paraît menacée par l'avancée du monde moderne sur leur territoire, les hommes des montagnes se replient sur une application rigide des traditions. Sakhi, le mari de Zaïtoon, considère que son honneur serait bafoué s'il ne dominait pas sa femme aux yeux de tous.

     

    Ici le faible opprime le plus faible. Les perdantes sont toujours les femmes. Bien peu de solidarité entre elles. Sous les coups on se range vite du côté du manche. Zaïtoon n'est certainement pas une rebelle. Elle accepte le choix de son père et est prête à beaucoup pour plaire à Sakhi mais, parce qu'elle vient de la plaine et de la ville, elle symbolise pour cet homme aigri la modernité qu'il faut mettre au pas.

     

    Je n'ai pas trouvé que ce roman soit très bien écrit (ou est-ce un problème de traduction ?). D'un paragraphe à l'autre il y a des changements de temps qui m'ont surprise. Cependant je l'ai lu sans difficulté car il s'y passe plein de choses. L'histoire de Zaïtoon est un prétexte pour tracer un large portrait du Pakistan de cette époque. Dans ces hommes des montagnes arc-boutés sur leurs traditions je retrouve aussi un lien avec ma précédente lecture.

     

     

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  • mont

     Un jour, un cheval s'arrête devant la porte du berger Ahmet. Selon la tradition c'est un don de Dieu et Ahmet doit garder le cheval. Il n'a pas le droit de le rendre à son propriétaire. Mais le cheval appartient à Mahmout Khan, un pacha sûr de son autorité. Il fait jeter Ahmet en prison. Il sera exécuté si le cheval n'est pas rendu. Gulbahar, la fille de Mahmout Khan, tombe amoureuse d'Ahmet. Son amour pourra-t-il sauver le jeune homme ?

     

    Le Mont Ararat se situe tout à fait à l'est de la Turquie. Dans cette légende il est un personnage à part entière, se mettant en colère contre ceux qui le défient. A ses pieds s'affrontent deux volontés inflexibles. Les actes d'Ahmet sont guidés par la tradition. Sa marge de manoeuvre est étroite : il y a des choses qu'on NE PEUT tout simplement pas faire ou qu'on DOIT faire. C'est comme ça. En face, le pacha est très isolé. Nombreux sont ceux qui réprouvent ses exigences. Mais il est puissant.

     

    Face au despotisme qui ne connaît que sa volonté, la tradition c'est au moins une forme de loi. Mais moi la tradition, je n'aime pas trop non plus. J'aime mieux un peu de libre arbitre. Alors bien sûr, c'est une légende, il y a la fatalité qui intervient, un amour très romantique. Quand même je n'ai pu m'empêcher de trouver que les relations étaient pas mal régies par la rigueur ou la violence. Il reste que c'est écrit de façon très poétique. J'ai particulièrement apprécié les descriptions de paysages de montagne, dont celui sur lequel le roman débute :

     

    "Il est un lac sur le flan du Mont Ararat, à quatre mille deux cents mètres d'altitude. On l'appelle le lac de Kup, le lac de la Jarre, car il est extrêmement profond, mais pas plus grand qu'une aire de battage. A vrai dire, c'est plus un puits qu'un lac. Il est entouré de toutes parts par des rochers rouges, étincelants, acérés comme la lame du couteau. Le seul chemin menant au lac est un sentier, creusé par les pas dans la terre battue, moelleuse, et qui descend, de plus en plus étroit, des rochers jusqu'à la rive. Des plaques de gazon vert s'étalent çà et là sur la terre couleur de cuivre. Puis commence le bleu du lac. Un bleu différent de tous les autres bleus; il n'en est pas de semblable au monde, on ne le trouve dans aucune eau, dans aucun autre bleu. Un bleu marine moelleux, doux comme le velours."

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    L'avis de Katell.

     

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