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     URSS, 1953. Léo est un officier zélé du MGB, ancêtre du KGB. Son travail consiste à arrêter les personnes coupables de menées antisoviétiques et cela en fait du monde. Quand ses supérieurs lui demandent de surveiller sa propre femme Raïssa, Léo commence à se poser des questions. C'est la mort de Staline qui les sauve. Léo et Raïssa seront seulement limogés et exilés dans un trou perdu de l'Oural.

     

    Dans son nouveau poste Léo se persuade qu'un tueur en série écume tout le sud du pays massacrant des enfants que l'on retrouve éventrés et la bouche pleine d'écorce. Dans l'URSS de l'époque, paradis du peuple, de telles choses ne sont pas concevables. Aussi c'est en secret que Léo et Raïssa vont mener l'enquête, mettant en péril leurs vies et la sécurité de ceux qui les entourent. Pour Léo cette affaire est aussi l'occasion de rebâtir sa vie, fondée sur les mensonges et le non-dit.

     

    En plus d'un thriller (j'en ai lu des plus palpitants, quand même), Enfant 44 est aussi une peinture de la terreur stalinienne. Tout ceci se lit plutôt facilement car il y a du suspense mais je ne l'ai pas trouvé très bien écrit. Il y a un méchant qui poursuit le héros de sa haine à travers toute l'URSS sans que j'aie très bien compris pourquoi et cela donne un côté caricatural à l'ensemble. Si cela ne m'a pas vraiment emballée ça m'a en tout cas donné envie de me replonger dans de meilleurs ouvrages traitant de la même époque. J'ai ça chez moi, je m'y mets dès que je reviens de Noël (à moins qu'on ne m'offre des livres trop alléchants d'ici là).

     

    L'avis de Zarline.

     

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     Un petit avion transportant les membres d'une mission de l'ONU, personnels de santé et forestiers, s'écrase au large de l'Indonésie sur une île apparemment déserte. Les premiers temps sont très difficiles pour la cinquantaine de rescapés, hommes et femmes, qui tentent de s'organiser pour survivre. La faim qui attise les mésententes les frappe durement. Mais une fois qu'ils ont maîtrisé leur environnement, qu'ils ont recréé une petite société, ils peuvent enfin apprécier la vie dans leur petit paradis. Ils travaillent à signaler leur présence au reste du monde et en même temps certains commencent à se demander si on ne pourrait pas avantageusement finir ses jours ici.

     

    Voilà un petit roman amusant. Ca me rappelle que quand j'étais enfant, j'aimais beaucoup les histoires de Robinsons. Les enfants de Deux ans de vacances de Jules Verne qui, si je me souviens bien, n'étaient pas du tout en vacances mais avaient recréé une sorte d'école. Les Robinsons suisses, très industrieux eux aussi. Ici les naufragés sont des Scandinaves. Ils distillent de l'alcool et construisent des saunas tandis que les sage-femmes organisent le planning familial.

     

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     En 1942 Clément Duprest, âgé d'une vingtaine d'années, intègre les Brigades spéciales, les Renseignements généraux de l'époque. Xénophobe et antisémite c'est avec conviction qu'il fait son travail de renseignement, de filatures et d'arrestations. Néanmoins il est convaincu qu'il ne fait pas de politique car il n'est encarté nulle part. A la Libération, grâce au soutien d'individus qui ont tous leurs bonnes raisons, Duprest échappe à l'épuration et reprend rapidement du service pour le nouveau gouvernement. On le suit tandis qu'il organise le noyautage d'organisations communistes, qu'il neutralise des partisans du FLN pendant la guerre d'Algérie, qu'il surveille les étudiants en mai 68, qu'il intervient pour que Coluche retire sa candidature aux présidentielles. Il est partout, cet homme. Il prend sa retraite en 1981.

     

    Voilà un roman qui ne donne pas une image très positive de notre république. L'épuration a consisté à faire sauter les fusibles trop visibles ou qui s'étaient par trop salis les mains. Les autres ont pu continuer à exercer leurs compétences, pratiquement dans les mêmes locaux. Quelque soit le gouvernement, il y a besoin de gens sans scrupules pour les basses besognes.

     

    En parallèle de la vie professionnelle de Duprest, Didier Daenninckx nous décrit aussi sa vie privée plutôt morne : un mariage décevant et un fils avec lequel il a bien peu en commun pendant longtemps. Quand père et fils se retrouvent enfin il y a là aussi un fond de bassesse qui ne pousse pas à l'euphorie. Bien que son héros soit peu reluisant j'apprécie que Daenninckx ne le caricature pas et le montre presque comme un homme ordinaire. Il y a matière à réflexion dans cette lecture ceci dit j'ai trouvé que l'écriture manquait un peu de relief.

     

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  • libellules

     C'est par hasard à ma bibliothèque que j'ai découvert cette dernière aventure d'Eraste Pétrovitch Fandorine qui n'est pas encore sortie en poche et dont j'ignorais l'existence. J'ai aussitôt mis la main dessus car j'adore cette série.

     

    L'histoire commence en 1905. La Russie est en guerre contre le Japon dont les espions sont à l'oeuvre sur le territoire russe pour des opérations de déstabilisation. Fin connaisseur du japon, Fandorine est envoyé à la poursuite d'un ninja prêt à tout et qui semble insaisissable.

     

    La guerre russo-japonaise n'est en fait qu'un prétexte pour nous ramener près de 30 ans en arrière, en 1878 quand, encore tout jeune homme, Fandorine débarquait à Yokohama pour y prendre le poste de vice-consul de Russie. Dès le premier jour il fait la connaissance de Massa qui devient son fidèle serviteur et il est entraîné dans des aventures mouvementées contre une bande de ninjas.

     

    Comme son héros Boris Akounine est un fin connaisseur du Japon. Toujours avec l'humour qui le caractérise, il nous montre les luttes d'influence des puissances occidentales autour de ce pays émergent, les luttes internes aussi pour s'autonomiser. Malgré leur sentiment de supériorité, pas sur que les Européens soient les plus habiles à ce jeu. On découvre aussi l'origine du pseudonyme d'Akounine. Tout cela est comme toujours très intelligemment fait. Si je m'amuse beaucoup en lisant Akounine, la fin est généralement plutôt triste pour le héros, heureux au jeu, malheureux en amour. Ici je dirais même qu'elle est tragique, à l'égal de celle d'Azazel qui inaugurait la série. Pauvre Eraste Pétrovitch !

     

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     Le jardin secret c'est Jane Eyre pour les enfants : une orpheline délaissée, une grande demeure gothique dont le maître se tient éloigné, des pleurs qui résonnent la nuit dans des pièces prétendument vides, la lande battue par le vent, on en retrouve de nombreux ingrédients.

     

    Après la mort soudaine de ses parents, Mary, une fillette de 10 ans est hébergée par son oncle dans son domaine du Yorkshire. Là elle est laissée à la seule garde des domestiques, autant dire libre d'aller et de venir à sa guise. Elle apprend qu'il existe sur la propriété un jardin clos dont la porte a été fermée et la clef jetée suite à un drame familial. Elle décide de le trouver et d'y pénétrer. Elle se lie d'amitié avec Dickon, le frère cadet d'une des servantes, un charmeur d'animaux et fin connaisseur de la lande environnante.

     

    J'aime beaucoup Le jardin secret que je relis régulièrement. J'apprécie cette histoire d'enfants en liberté dont l'enthousiasme se montre plus fort que les peurs des adultes. Les forces vitales de la nature sont aussi à l'oeuvre. Elles permettent la métamorphose de Mary, enfant acariâtre qui s'épanouit peu à peu, la guérison de Colin et la renaissance du jardin secret.

     

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