• dorchester

    Londres, 1896. Devenu directeur de la special branch (les renseignements généraux britanniques), Thomas Pitt est informé qu'un attentat se prépare contre un prince peu en vue de la famille Habsbourg. Confronté à sa première affaire sérieuse notre héros doit faire la preuve de ses capacités. Il sait qu'il est attendu au tournant par tous ceux qui n'ont pas accepté la nomination à ce poste du fils d'un garde chasse et qui lui font sentir à l'occasion qu'il n'est pas bien né.

     

    Pour moi Dorchester terrace est un épisode faible des aventures de Thomas Pitt. Il passe beaucoup de temps à se poser les mêmes questions et quand il se les est posé trois fois, c'est bon, j'ai compris. Je trouve qu'Anne Perry tire un peu à la ligne. Pour finir je ne suis pas vraiment convaincue par le dénouement de l'affaire. Qu'un membre important du gouvernement britannique se rende coupable de trahison pour éviter qu'on ne sache que son père avait eu une aventure extra-conjugale 30 ans plus tôt ne me parait pas très crédible. Ceci dit j'ai quand même lu ce roman sans déplaisir.

     

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  • hecatombe.JPG

     

     

    A Istanbul un tueur en série assassine des travestis portant des prénoms de prophètes en s'inspirant de l'histoire des prophètes en question (Jonas est noyé). Le narrateur, gérant d'un club de travestis sous son identité féminine, informaticien sous son identité masculine, mène l'enquête.

     

     

     

    Cela me fait penser à Millénium chez les Turcs, le suspense en moins. C'est sympathique et pas déplaisant à lire mais l'enquête policière offre bien peu de surprises et le roman ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable.

     

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  • terme voyage

    L'ordinaire étant assuré Les pionniers du Minnesota peuvent maintenant envisager d'accéder à des éléments de confort. Petit à petit une cuisinière à bois, une machine à coudre, une lampe à pétrole font leur apparition au foyer de Karl Oskar et Kristina, objets dont la possession semblait inimaginable quelques années auparavant et qui font mieux mesurer le chemin parcouru surtout quand, avec des immigrants de plus en plus nombreux, arrivent de Suède les nouvelles d'une famine.

     

    En 1858 le Minnesota devient le 32° état des Etats-Unis. Devenus citoyens ses habitants peuvent maintenant participer aux élections. Mais trois ans plus tard lorsque la guerre de Sécession éclate et que l'on recrute des volontaires pour aller défendre l'Union Karl Oskar se retrouve confronté à de nouvelles responsabilités.

     

    Cette époque est aussi celle d'une guerre beaucoup plus proche, la révolte des Sioux du Minnesota. L'hiver 1861-1862 a été particulièrement dur, encore plus pour les Indiens de la région privés de leurs territoires de chasse et qui n'ont pas obtenu les sommes promises en échange. Ils meurent de faim. A l'été 1862 ils se révoltent en massacrant les habitants des fermes isolées. Au total plus de mille colons sont tués mais ce combat, passés les premiers moments de surprise, est perdu d'avance pour les Sioux.

     

    Devenu un vieil homme Karl Oskar constate que si ses fils comprennent encore le suédois ils ne parlent plus leur langue maternelle et ont un peu honte de leur père qui n'a jamais appris un anglais correct.

     

    Au terme du voyage termine parfaitement l'excellente Saga des émigrants. Je trouve très intéressante l'histoire du Minnesota dans les années 1860 et la façon dont l'auteur la croise avec celle de la famille Nilsson. Et en plus tout cela est fort bien écrit.

     

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  • minnesota.gif

    Karl Oskar a installé sa famille sur La terre bénie dont il rêvait. La vie est rude pour les pionniers et le travail ne manque pas mais les efforts sont payés de retour. Chaque année Karl Oskar défriche de nouvelles terres et récolte à des rendements qu'il n'avait jamais connus. La famille s'agrandit avec la naissance de petits Américains.

     

    Les aspirations de Kristina ne sont pas exactement celles de son mari. Mère à 30 ans de six enfants sans compter les deux morts en bas âge, elle a le sentiment d'avoir perdu sa jeunesse et garde la nostalgie du "pays" où elle retourne la nuit en rêve. Elle ne s'est pas mise à l'anglais alors que tout son entourage parle un suédois de moins en moins pur. Aussi elle accueille avec plaisir l'arrivée de nouveaux immigrants de même origine qu'eux. Bientôt une petite communauté suédoise se développe autour du lac Ki-Chi-Saga, on envisage de construire une église et d'embaucher un pasteur et un maître d'école.

     

    Robert, parti pour la ruée vers l'or en Californie, revient après quatre ans sans donner de nouvelles. Il est malade et déprimé et ne parle guère de ce qu'il a vécu pendant son absence.

     

    J'apprécie toujours autant La saga des émigrants. Que ce soit l'assurance de Karl Oskar ou les doutes de Kristina, les sentiments des personnages sont toujours bien décrits et je me sens proche d'eux.

     

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  • Vilhelme Moberg, La saga des émigrants 3- La terre bénie, Le livre de pocheAprès une longue et pénible traversée nos émigrants posent le pied avec soulagement sur le sol américain. Leur voyage n'est pas terminé pour autant car Karl Oskar a décidé de s'installer dans le Minnesota. Avec sa famille il est suivi par 16 personnes qui ont fait de lui leur chef. Le trajet se poursuit en train -une première pour ces Suédois- puis encore en bateau sur les affluents du Mississippi. Après de nouvelles épreuves voici enfin le Minnesota, territoire "presque aussi grand que la Suède" où on ne "comptait guère plus d'une centaine de colons s'étant lancés dans l'agriculture".

     

    C'est le début de l'automne et il est trop tard pour semer, tout juste temps pour construire une maison capable d'affronter l'hiver. Karl Oskar décide d'installer sa famille sur les bords du lac Ki-Chi-Saga où la terre est fertile et où seuls des Indiens sont jamais passés. Ce voisinage inquiète la famille qui a aussi un peu pitié de ces pauvres païens :

    "Robert n'ignorait pas que les Indiens tiraient sur les gens avec des flèches empoisonnées, enfonçaient des pointes de bois émoussées dans leur corps et leur découpaient le cuir chevelu avec des couteaux à peine tranchants. (...) On ne pouvait s'attendre à rien d'autre de personnes qui n'avaient reçu ni le baptême ni la communion. (...) Mais ils ne manqueraient pas de mettre un terme à ces pratiques barbares dès qu'ils seraient civilisés et christianisés. Sitôt que des missionnaires seraient venus parmi eux (...) ils tueraient leurs ennemis avec des fusils à cartouches et les scalperaient avec des couteaux de chasse."

     

    Les débuts sont durs. Il faut beaucoup travailler, tout reconstruire de zéro. Robert, le jeune frère de Karl Oskar, est déçu. Il pensait qu'en Amérique il n'aurait plus de maître mais le voilà à faire le valet de son frère. Il décide de quitter la famille, de partir vers la Californie et la ruée vers l'or où il espère s'enrichir facilement.

     

    Karl Oskar ne craint pas le travail et apprécie la liberté dont il jouit dans son nouveau pays. Ici les anciennes classes sociales n'existent plus, on appelle les paysans "mister" et aucun pasteur ne vient à domicile vous dire comment vous comporter. Tout est possible à l'homme entreprenant et la Suède apparait comme un vieux pays figé dans ses traditions. Je trouve très intéressant de voir comment s'est construite cette Amérique pionnière, à la fois en réaction à une Europe sclérosée et en luttant contre une nature pas toujours amicale (hivers très froids, tempêtes de neige). Ca me permet de mieux comprendre les bases du libéralisme actuel.

     

    Par moments la vie des pionniers me fait penser à La petite maison dans la prairie dont justement l'action se déroule dans le Minnesota.

    A l'heure où j'écris ces lignes j'ai déjà lu le tome 4 et commencé le 5. En ce moment je lis plus vite que je n'écris.

     

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