• Fuyant le domicile conjugal, Annie vient se réfugier à Gråskär, dans la maison de vacances de ses parents, avec son fils, Sam. L'île se situe à proximité de la petite ville de Fjällbacka et elle abrite un phare -qui ne fonctionne plus- et l'ancienne résidence du gardien. Annie et Sam en sont les seuls habitants. Dans la région Gråskär est surnommée l'île aux Esprits car on raconte que ceux qui y meurent ne la quittent jamais. Parfois on les entend bouger ou parler.

    Peu après, un homme est assassiné à son domicile de Fjällbacka. Mats Sverin avait été le petit ami d'Annie au lycée.

     

     

    En parallèle, on suit la vie des membres du commissariat de Tanum et de leurs familles. A la fin de l'épisode précédent, Ericka et sa soeur Anna ont été victimes d'un grave accident de la route dans lequel Anna, enceinte, a perdu son bébé.

    Enfin, il y a aussi une histoire d'escroquerie à la mairie à l'occasion de la réfection d'un hôtel. Les personnages impliqués sont peu sympathiques et je dois dire que ces magouilles me semblent un peu de trop. En tout cas elles sont passées complètement à l'arrière plan pour moi.

     

     

    Camilla Läckberg nous présente ici une enquête très noire avec victimes directes et collatérales nombreuses. Il est question notamment de femmes battues par leur conjoint. Je trouve que l'auteure laisse bien peu d'espoir à certains de ses personnages.

     


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  • Jean d'Aillon, De taille et d'estoc, J'ai lu1187, Guilhem, jeune tanneur de 13 ans, fuit Marseille où il est recherché pour meurtre. Sur les routes d'Occitanie, il partage un temps la vie d'un maître rémouleur dont il devient l'apprenti, d'une ménestrelle avec qui il se met en couple, d'un médecin et sa compagne, eux aussi en fuite et surtout de routiers qui lui apprennent le maniement de toutes sortes d'armes. Avec eux Guilhem arrête de compter le nombre de personnes qu'il a fait passer de vie à trépas.

     

     

    A l'époque, les différents territoires au sud de la Loire sont en effet sous la domination soit du roi de France Philippe (Auguste) soit du fils du roi d'Angleterre, Richard (Coeur de Lion), comte de Poitiers. Ceux-ci ont délégué leur autorité à des seigneurs de la guerre locaux qui, en fonction des alliances de leur maître, massacrent à droite ou à gauche. On entre ainsi avec le héros dans le camp d'un mercenaire qui rançonne la contrée alentour. Les femmes sont enlevées pour servir d'esclaves sexuelles et domestiques, les hommes sont mis à mort de toutes les façons imaginables. Quelle violence ! On se croirait chez Daech. Un des personnages dit : "J'ai voyagé dans le Piémont, en Lombardie, en Provence, et même en Hongrie, mon garçon, mais je n'ai jamais rencontré plus de périls et de misères qu'autour de Limoges !"

     

     

    On rencontre cependant un îlot de paix et de prospérité autour de l'abbaye de Cluny, la plus grande de la chrétienté et un pôle économique majeur. C'est ça qui est assez fascinant aussi, de voir comme les cartes ont été rebattues et que cet endroit n'est plus rien aujourd'hui.

    Un récit palpitant où les péripéties sont nombreuses et qui m'a fait passer un bon moment.

     

    L'avis de ALittleBit.

     


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  • Jacques Mauduit et Pierre Donaint, La Lozère dans la Grande Guerre, AlcideLes monuments aux morts racontent

    De passage à Mende pendant mes vacances j'ai découvert ce beau livre dans la petite librairie locale. Moi qui photographie les monuments aux morts partout où je vais, un tel sujet ne pouvait que m'intéresser. La Lozère est le département français qui a eu le plus de morts par habitant pendant la première guerre mondiale. L'exode rural avait commencé à la fin du 19° siècle, la saignée de 14-18 a accéléré le déclin démographique.

     

     

    L'historien et géographe Jacques Mauduit présente les morts pour la France du département (quand sont-ils morts, comment, où ?) puis la construction et l'inauguration des monuments. Il étudie ensuite leurs décors et ce qu'ils symbolisent. Enfin, dans un département partagé entre une partie nord catholique et les Cévennes protestantes et beaucoup plus républicaines au sud, il montre comment les monuments aux morts marquent ces différences. Les protestants, par exemple, portent des prénoms comme Clodomir, Numa, Coligny, Sully..., les catholiques préfèrent les noms de saints locaux : Privat ou Urbain en hommage au pape Urbain 5 (1310-1370), né en Lozère. Et on accuse parfois les parents d'aujourd'hui de donner des prénoms étranges à leurs enfants...

     

    Jacques Mauduit et Pierre Donaint, La Lozère dans la Grande Guerre, Alcide

    Le monument aux morts de Langogne est l'oeuvre du sculpteur Maxime Réal del Sarte, royaliste, fondateur des Camelots du roi.

     

    L'ouvrage est abondamment illustré par les belles photos de Pierre Donaint. Je crois bien que tous les monuments aux morts de Lozère sont représentés.

    Les prénoms, les âges et parfois même les photos des soldats morts rappellent que "la mort a un visage". Un livre très intéressant.

     

    Jacques Mauduit et Pierre Donaint, La Lozère dans la Grande Guerre, Alcide

    "On ne passe pas !". Le monument aux morts d'Auroux.

     


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  • Kate Colquhoun, L'a-t-elle empoisonné ?, 10-18Liverpool, 1889. James Maybrick, 50 ans, meurt après 15 jours de maladie. Les domestiques et les frères du défunt soupçonnent sa jeune épouse Florence (elle a 26 ans) de l'avoir empoisonné. Elle est emprisonnée et, à l'autopsie, on retrouve de l'arsenic dans le corps de James. Le procès de Florence Maybrick est une affaire véridique qui semble avoir défrayé la chronique en Grande-Bretagne. Kate Colquhoun a étudié les archives et les témoignages de divers protagonistes pour nous la présenter.

     

     

    La justice fit appel à plusieurs experts mais jamais ils ne furent unanimes sur les questions qu'ils avaient à trancher. Les quantités d'arsenic retrouvées dans le corps de James étaient-elles suffisantes pour le tuer ? Les avis diffèrent. Si oui, le poison a-t-il été administré par Florence ou James l'a-t-il pris de lui-même ? En effet, ce dernier était hypocondriaque et consommait de nombreux médicaments prescrits par ses médecins ou en automédication, souvent à base d'arsenic. Un médecin de l'époque affirma : "Si l'on faisait passer une loi obligeant les médecins à se limiter dans toute leur pratique à deux remèdes seulement je choisirais en premier l'arsenic, en second l'opium". L'arsenic avait aussi la réputation de purifier le teint et on l'utilisait dans des savons ou des lotions pour le visage. L'enquête montra qu'il y en avait dans tous les coins de la maison Maybrick.

     

     

    Si cette affaire fit grand bruit c'est aussi parce qu'elle mit sur le devant de la scène des questions qui commençaient à agiter la société britannique, à commencer par la condition féminine. On reproche à Florence d'avoir trompé son mari et, pour l'accusation, cette circonstance suffit à prouver sa culpabilité. Que James ait aussi trompé Florence -et de façon beaucoup plus régulière et ancienne- sera à peine évoqué.

    Le fonctionnement de la justice est aussi discuté : à cette époque, lors de procès pour crimes, les accusés n'étaient autorisés à s'exprimer que par l'intermédiaire de leur avocat. Le prévenu n'est pas interrogé. Cela sera modifié en 1898. La possibilité de faire appel après un procès d'assises date de 1907 (en France de 2000).

     

     

    C'est cette contextualisation qui m'a le plus intéressée dans la lecture plutôt que le déroulement du procès, parfois un peu trop détaillé à mon goût. J'ai été gênée aussi par le style : adjectifs utilisés parfois de façon approximative, phrases ampoulées dont on peine à saisir le sens. Problème d'écriture ou de traduction ? Ou les deux ?

    Enfin, une comparaison avec l'affaire Dreyfus me déconcerte : "On murmurait que sa situation était identique à celle du capitaine Alfred Dreyfus, célèbre officier de l'armée française. Les infidélités de cet homme, décrit par ses accusateurs comme un monstre à deux visages qui menait une double vie, furent utilisées afin de "prouver" qu'il était un espion. Certains trouvaient que Florence Maybrick et lui étaient tous deux victimes d'un combat idéologique et que, dans chaque cas, il existait une grande part de doute, même si celui-ci refusait de jouer en leur faveur. Leurs destins respectifs -pouvait-on faire valoir- étaient chacun déterminés par une logique fausse. Au bout de cinq ans passés dans la colonie pénitentiaire de l'ïle du Diable, en Guyane française, Dreyfus fut libéré. Moins d'une décennie après sa condamnation, il obtint le pardon. Florence ne savait rien des procès de cet homme. En l'absence d'une procédure judiciaire d'appel proprement dite, ses partisans déploraient qu'elle ait alors souffert dix fois plus que Dreyfus, si elle était innocente".

    Que les partisans de Florence Maybrick aient fait flèche de tout bois pour obtenir sa libération, je peux le comprendre. Que l'auteure laisse penser à son lecteur que ce cas était comparable à celui de Dreyfus, cela me gêne.

     

     

    Malgré les défauts sur lesquels je viens de m'étendre, cela reste un livre plutôt intéressant. Ceci dit, sur le même sujet des procès de moeurs à l'époque victorienne je préfère le travail de Kate Summerscale.

     


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  • François-Henri Désérable, Evariste, GallimardEvariste Galois (1811-1832) était un surdoué. Le genre qui en classe n'écoute pas le prof et en contrôle de maths donne toutes les réponses justes sans aucune démonstration et se prend des cartons. Il est l'auteur de la théorie des groupes qui permet de résoudre des équations jusqu'alors réputées insolubles et qui est tellement en avance sur son époque que ce n'est que plusieurs années après sa mort qu'on s'est rendu compte à quel point c'était génial. Il est mort en duel à 20 ans. Il a vécu si peu longtemps et si vite qu'on ne sait pratiquement rien de lui si ce n'est qu'en plus d'être un mathématicien de génie c'était un républicain convaincu.

     

     

    Je découvre le personnage avec ce roman dont j'avais relevé le titre chez Keisha. Ce court ouvrage se lit facilement et rapidement. Le style est vivant quoique le ton facilement narquois m'ait régulièrement agacée. Et puis il faut maintenant que je fasse ma mère la pudeur et que je parle du sexe dont il est souvent question (sans que cela apporte nécessairement au récit -je pense à certaine allusion salace). A l'occasion de la conception d'Evariste, par exemple :

    "Adélaïde dort déjà -ou peut-être feint-elle de dormir. Il se met derrière elle, relève jusqu'aux hanches sa chemise de nuit (...), de la main gauche attise sa virilité, et de la droite glisse un doigt sous les poils de sa femme, subrepticement, puis un deuxième, humecte le tout, d'un seul coup s'y engouffre, la fout prestement, sans égards, pousse un râle de contentement, promptement s'endort (mais il se peut aussi qu'il la jonchât de baisers, qu'il lui fit l'amour tendrement, avec les salamalecs que cela implique, la cadence accorte et monotone, les niaiseries sentimentales qu'à l'oreille des demoiselles il faut susurrer d'une voix langoureuse, la guimauve dont elles raffolent (...)".

    Je trouve la conception des relations hétérosexuelles qui est montrée là un peu problématique. Il me semble qu'entre le viol et le mensonge il doit y avoir de la place pour des choses moins brutales et plus sincères.

     

     

    Mon bilan est donc mitigé : un sujet intéressant mais un style qui ne m'a pas totalement conquise. J'ai lu à droite ou à gauche que l'auteur en faisait un peu trop. Je crois qu'on peut le dire comme ça.

     

     

     

     

     


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  • Agatha Christie, Le crime de l'Orient-Express, Le livre de pocheQuand j'étais jeune, j'ai lu des romans d'Agatha Christie. J'en gardais le souvenir très mince que le dénouement des intrigues était peu crédible. J'ai ouvert Le crime de l'Orient-Express dans un moment de désoeuvrement, j'en ai parcouru les deux premières pages, j'ai trouvé cela amusant et j'ai eu envie de poursuivre.

     

     

    Hercule Poirot s'en revient d'Alep où il avait été appelé pour une enquête. Il voyage à bord du Taurus-Express puis emprunte l'Orient-Express à partir de Stamboul. Alors que le train traverse la Yougoslavie, il est bloqué par de violentes chutes de neige. C'est le moment où un voyageur est assassiné. Le coupable est forcément un des autres passagers. Hercule Poirot mène l'enquête.

     

     

    Ce que j'ai apprécié dans cette lecture, outre l'humour, c'est le sentiment de nostalgie lié à l'évocation de lieux qui n'existent plus : Alep, la Yougoslavie. En arrière plan on découvre les moeurs de l'aristocratie fortunée qui voyage dans les sleepings de l'Orient-Express. N'arrivant pas à dormir, la princesse Dragomiroff fait appeler sa femme de chambre à une heure du matin pour qu'elle la masse et lui fasse la lecture. Poirot demande à la femme de chambre si elle a passé une robe de chambre pour y aller. "Non, monsieur. Je me suis habillée. Je n'oserais me présenter en robe de chambre devant Son Altesse".

     

     

    Le fin mot de l'histoire, comme prévu, est plutôt tiré par les cheveux mais en même temps bien imaginé. J'ai trouvé cette lecture plaisante. En tapant le titre du roman sur internet, je découvre qu'il en sort une énième adaptation cinématographique en décembre. C'est un film de Kenneth Branagh avec lui-même dans le rôle d'Hercule Poirot.

     

     
    "My name is Hercule Poirot and I am probably the greatest detective in the world"

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  • Sandra Kalniete, En escarpins dans les neiges de Sibérie, Editions des Syrtes"Lorsque sa femme quitta l'hôpital, mon père se rendit au soviet du village afin d'obtenir mon certificat de naissance. Ayant rempli les formalités, le commandant lui dit: "Aivars Aleksandrovitch, dorénavant, tous les 15 et 30 du mois, tu dois pointer pour ta fille." Et il poursuivit en riant : "Afin que nous soyons sûrs qu'elle n'a pas quitté le lieu de relégation." Mon père fut frappé de stupeur. Pendant la grossesse, ni lui ni ma mère n'avaient pris conscience de la réalité : dès sa naissance leur enfant était condamné "à la déportation à vie". A pas lourds, mon père retourna à la baraque. Il fustigea la légèreté avec laquelle il s'était laissé bercer par l'illusion d'un bonheur au nom duquel il avait condamné sa fille à vivre en Sibérie. "Charognards ! Pourritures ! Crapules !" hurla mon père intérieurement. De retour chez lui, il jeta un regard noir à ma mère et martela : "Nous n'enfanterons plus d'esclaves !" Je n'ai eu ni frère ni soeur. Deux mois plus tard mourut Staline.

     

     

    Sandra Kalniete est Lettone. Elle est née en 1952 en Sibérie où ses parents purgeaient une peine de relégation. Sa mère avait été déportée en 1941 à l'âge de 14 ans, son père en 1949 à 17 ans. Cette femme a dix ans de plus que moi. Autant dire que c'est une contemporaine. C'est la première chose qui m'a frappée quand j'ai commencé cette lecture : la proximité des événements relatés.

     

     

    A travers l'histoire de la famille Kalnietis c'est aussi une tranche d'histoire de la Lettonie et surtout du peuple letton qui est racontée. Le 17 juin 1940, la Lettonie, indépendante depuis la fin de la première guerre mondiale est envahie par l'armée soviétique puis annexée à l'URSS le 5 août. La répression s'abat alors sur les "ennemis du peuple". Elle culmine en juin 1941 avec l'arrestation de 15 000 personnes dont la mère de l'auteure, Ligita Dreifelde, et ses parents. Les rafles donnent l'impression de ne pas être menées de façon très rigoureuse : la famille compte aussi trois grands fils mais comme ils ne sont pas à la maison au moment où la tchéka débarque, ils sont épargnés. Ils quittent le pays pour l'Ouest durant la guerre et Ligita ne reverra ses frères que 47 ans plus tard. Le père de Ligita est envoyé au goulag où il meurt peu après, mère et fille assignées à résidence en Sibérie où la mère finira ses jours.

     

     

    En juin 1941, c'est au tour de l'URSS d'être envahie par l'Allemagne. Dorénavant la Lettonie est fondue dans l'Ostland avec l'Estonie et la Lituanie. La roue tourne encore avec la défaite nazie et les Etats baltes se retrouvent à nouveau sous la domination soviétique. Le père de l'auteure, Aivars Kalnietis, est déporté à son tour avec sa mère en mars 1949. Un petit frère de 12 ans reste seul au pays, le père ayant été condamné au goulag en 1945. Aivars et Ligita se sont rencontrés à Togour en Sibérie. En 1957 la famille a eu l'autorisation de rentrer en Lettonie.

     

     

    Sandra Kalniete montre bien les différences de conditions de vie qu'ont affrontées les deux générations de déportés. En 1941 on est en pleine guerre mondiale, l'existence est on ne peut plus précaire, la famine récurrente, il s'agit de survivre. En 1949 ce n'est pas vraiment des vacances non plus mais le risque de mourir de faim s'est éloigné. Après la mort de Staline la famille profite d'un confort relatif : Aivars et Ligita ont construit une maison de leurs mains, lui est un ouvrier qualifié qui gagne correctement sa vie et elle reçoit des colis de ses frères installés au Canada.

     

     

    Ce qui me touche aussi dans cette histoire terrible, c'est la séparation des familles. L'auteure a finement analysé les dégâts psychologiques que ces traumatismes ont causé sur ses proches.

    Les souffrances endurées par cette famille ont également entraîné un attachement très fort à la culture nationale, accompagné du rejet de tout ce qui est "russe". Il s'agit de survivre en tant que peuple et on voit la mère d'Aivars s'inquiéter de ce que son fils puisse épouser une fille du kolkhoze : "Je préfèrerais le voir mort", disait grand-mère en terminant son histoire. Je n'étais qu'une enfant, mais en contemplant les visages en forme de galette des deux étrangères, je devinais ce que grand-mère avait du ressentir à l'époque."

    Il me semble que cet attachement à son peuple conduit l'auteure à passer rapidement sur la période d'occupation de la Lettonie par l'Allemagne et à minimiser la responsabilité de Lettons dans des violences antisémites (ces faits sont néanmoins évoqués).

     

     

    Pour écrire ce livre, Sandra Kalniete s'est appuyée sur les souvenirs de ses parents et d'autres déportés et sur les archives familiales. Avec l'ouverture des archives soviétiques après 1991, elle a pu aussi consulter les dossiers des membres de sa famille. C'est un vrai travail d'historienne qu'elle a mené et à ce titre il me semble que son ouvrage est une bonne source d'information. J'en ai apprécié la lecture.

    Les Etats baltes font partie des "terres de sang", des territoires qui ont particulièrement souffert pendant et après la seconde guerre mondiale.

     

    L'avis de Dominique.

     


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  • Kim Thúy, Vi, Liana LéviLa narratrice, Vi, est une jeune vietnamienne, issue d'une famille de riches propriétaires terriens. Après l'unification du Vietnam sous l'autorité communiste en 1975, la famille fuit le pays au péril de sa vie et se réfugie finalement au Canada.

    Née en 1968, Kim Thúy est elle-même d'origine vietnamienne, réfugiée au Canada à l'âge de 10 ans. Dans ce court roman, après avoir présenté l'histoire des parents de Vi et les péripéties de l'exil, l'auteure mène son héroïne jusqu'au moment où, jeune adulte, elle comprend les choix faits par sa mère pour son éducation et devient une femme autonome.

     

     

    L'écriture de ce petit livre est toute en retenue, très poétique. Les événements sont esquissés à petites touches, l'accent est mis sur les sensations et les sentiments. C'est une belle langue, agréable à lire. Le bémol c'est que sans doute il ne marquera guère ma mémoire. Je ne connaissais pas du tout cette auteure, découverte par hasard sur mon lieu de vacances. Je vois qu'elle a écrit d'autres romans et j'ai envie de revenir vers elle.

     


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  • Camilla Läckberg, La faiseuse d'anges, BabelFjällbacka, 1919. Après une enfance marquée par les malheurs, Dagmar est servante dans une famille bourgeoise. Elle pense avoir trouvé l'amour dans les bras d'un héros de guerre allemand invité de ses patrons mais au matin le bel aviateur s'est envolé et Dagmar s'aperçoit bientôt qu'elle est enceinte.

    Valö, 1974. Sur cette petite île au large de Fjällbacka, une famille de cinq personnes disparaît sans laisser de traces. Dans la maison vide on ne retrouve que la petite Ebba, âgée d'un an.

    Valö, de nos jours. Ebba est de retour dans la maison familiale. Avec son mari ils veulent l'aménager pour en faire un gîte. Mais peu de temps après leur arrivée, ils échappent de justesse à un incendie criminel. La police locale mène l'enquête. Rapidement le passé remonte à la surface.

     

     

    Je retrouve avec plaisir les aventures d'Ericka Falck. Je m'aperçois à l'occasion qu'entre le dernier épisode que j'ai lu et le présent, il m'en manque un. Il va falloir remédier à cela. Tous les ingrédients qui font que j'apprécie cette série sont là : le cadre de la petite ville de Fjällbacka -même si Camilla Läckberg en fait le lieu de crimes horribles, elle apparaît comme un endroit charmant où j'aimerais passer mes vacances. Les personnages récurrents, le personnel du commissariat de Tanumshede et leurs proches. Et enfin les aller-retour entre passé et présent, découpés de façon à faire monter la pression et qui donnent envie d'avancer afin de savoir ce qu'il va se passer ensuite.

     


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