• Johan Theorin, L'heure trouble, Le livre de pocheSur l'île suédoise d'Öland, Jens, un petit garçon de six ans, met ses sandales et sort seul de la maison de ses grands-parents. A travers un brouillard à couper au couteau il s'engage sur la lande et disparait à tout jamais. Vingt ans plus tard, Julia, la mère de Jens, n'a pas fait le deuil de son fils. Dépressive, elle est en congé maladie, boit et croit voir son fils dans chaque jeune homme qu'elle croise dans la rue. C'est alors qu'elle reçoit un coup de téléphone de son père, Gerlof. Gerlof habite toujours à Öland et lui demande de le rejoindre. Il annonce à Julia qu'il pense avoir du nouveau au sujet de la disparition de Jens. Il a aussi reçu par la poste une sandalette du petit garçon.

     

     

     

    Et revoilà un polar suédois. Décidément, cet été j'en aurai lu quelques uns. Encore une fois le suspense est au rendez-vous, renforcé par des aller-retours entre le passé et le présent. J'apprécie les personnages sympathiques, Gerlof, âgé de 80 ans, qui s'échappe de sa maison de retraite pour mener l'enquête malgré ses rhumatismes et sa canne ; Julia qui, vingt ans après la disparition de son fils, arrive enfin à faire son deuil et décide de se tourner vers la vie. Il y a aussi une intrigue crédible avec un meurtrier qui devrait être mort mais qui en fait ne l'est peut-être pas.

     

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  • Xinran, Messages de mères inconnues, Picquier pocheXinran a été journaliste dans une radio chinoise dans les années 1980-90. Elle y a animé une émission « Mots sur la brise nocturne », destinée aux femmes. De cette expérience elle avait tiré le livre Chinoises que j'avais lu il y a déjà longtemps et qui m'avait marqué. J'avais été choquée par les très dures conditions de vie des Chinoises des campagnes. C'est justement à l'occasion de déplacements en province et en interviewant des femmes que Xinran a découvert le phénomène des bébés filles assassinées à la naissance ou abandonnées. L'ouvrage présent s'adresse aux petites Chinoises adoptées en occident et essaie de répondre à la question qu'elles se posent : « Pourquoi ma maman chinoise m'a-t-elle abandonnée ? »

     

    Des croyances religieuses (le premier né doit être un garçon pour porter bonheur à la famille) et le système de répartition des terres à la campagne, favorisant les garçons (je suis surprise de constater que le communisme n'a pas changé ce système), ont fait de l'assassinat des nouvelles-nées filles une tradition. A cela s'est ajoutée la politique de l'enfant unique.

     

    Xinran donne à lire des histoires poignantes. Derrière l'abandon des petites filles je découvre aussi les conditions de vie à la campagne, très dures pour tout le monde, encore plus pour les femmes. « La plupart des femmes ne souhaitaient que deux choses -ne pas enfanter de fille dans cette vie-ci et ne pas renaître femme dans la prochaine. » J'apprends aussi que la Chine est un des rares pays du monde où les femmes se suicident plus que les hommes.

     

    Xinran a quitté son pays en 1997 pour émigrer en occident. Les témoignages qu'elle rapporte sont donc déjà un peu anciens. Ce qui me manque c'est de savoir comment a évolué la situation au début du 21° siècle. Je comprends qu'avec l'enrichissement de l'est du pays les abandons y sont devenus moins nombreux. Je sais aussi que la Chine est toujours un pays où la proportion d'hommes est anormalement élevée par rapport à celle des femmes. Un ouvrage très intéressant.

     

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  • Je reprends le travail lundi après des vacances bien remplies. Au programme beaucoup de lecture et je reviens avec des compte-rendus que je mettrai en ligne petit à petit et surtout un super voyage en Equateur. En voici quelques photos :

    Au dessus d'Ambato, le volcan Tungurahua.

    Au dessus d'Ambato, le volcan Tungurahua.

    A Cuenca.

    A Cuenca.

    A 4000 m d'altitude.

    A 4000 m d'altitude.

    A Puerto Lopez. Pêcheurs et pélicans.

    A Puerto Lopez. Pêcheurs et pélicans.

    Marché aux fruits à Santo Domingo.

    Marché aux fruits à Santo Domingo.

    A Quito.

    A Quito.

    Un petit pays (environ la moitié de la France) très varié : Amazonie, montagne, côte, villes historiques, cultures et peuples divers... Il y a encore à découvrir.

     

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  • David Carkeet, Le linguiste était presque parfait, Monsieur Toussaint LouvertureLe linguiste Jeremy Cook et ses collègues travaillent sur le babil : les sons émis par les bébés qui apprennent à parler. L'un des chercheurs est retrouvé mort dans le bureau de Jeremy. Il semble qu'il a été renversé par une voiture et que son corps a ensuite été monté jusqu'au sixième étage. A côté du lieutenant Leaf, de la police locale, Jeremy va mener l'enquête dans une affaire qui l'incrimine en plusieurs points.

    Le linguiste était presque parfait est un roman plein d'humour dans lequel le langage tient une place importante -c'est ce qui permettra à Jeremy de démasquer le coupable, finalement, ainsi que l'aide d'un bébé. Il est question du sens des mots selon la façon dont on les prononce. J'apprends des choses sur le babil, c'est intéressant. J'apprécie aussi l'analyse des relations entre les différents personnages. A propos de langage, la chute repose en partie sur un jeu de mots, difficilement traduisible depuis l'anglais et qui n'a été traduit qu'imparfaitement. Un peu dommage mais de modestes connaissances dans cette langue permettent néanmoins d'apprécier.

     

    L'avis de Clara.

     

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  • Camilla Läckberg, Le prédicateur, BabelJe retrouve Erica Falck mais elle est en fin de grossesse et c'est la canicule et du coup elle ne bouge pas beaucoup de chez elle. C'est son compagnon, l'inspecteur Patrik Hedström qui est au centre de l'enquête dans cet épisode.

    On découvre le corps d'une touriste allemande disparue une semaine auparavant. Sous le cadavre, les ossements de deux jeunes femmes disparues 24 ans plus tôt. Les os portent les traces de sévices que l'on retrouve également sur la dernière victime. S'agirait-il du même tueur ? Et voilà qu'une autre jeune fille disparaît. Pour la police il y a urgence à élucider cette affaire.

     

    Une amie qui a lu ce roman m'a dit qu'elle ne l'avait pas du tout aimé, elle l'a trouvé trop violent. Il y a, c'est vrai, une histoire d'enfermement qui est dure. La fin aurait sans doute pu être adoucie sans que cela enlève son intérêt au reste. Quant à moi je suis prise par le suspense efficace qui, encore une fois, fait remonter à la surface un passé douloureux. Je retrouve les personnages secondaires du premier roman, notamment la sœur d'Erica dont le mari violent promet de faire couler encore de l'encre.

     

    La Suède passe souvent pour un modèle de démocratie, il me semble. Après avoir lu plusieurs thrillers suédois ces derniers temps je remarque que c'est en fait une façade. Je découvre le poids de la religion, des parents incapables de montrer de l'affection à leurs enfants, de petites communautés repliées sur elles-mêmes.

     

    L'avis d'Elfique.

     

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  • Camilla Läckberg, La princesse des glaces, Actes sudA Fjällbacka, petit port touristique du sud de la Suède, Alexandra Wijner est retrouvée morte dans sa baignoire, les poignets tranchés. Les parents de la jeune femme ne croient pas au suicide et, en effet, l'autopsie montre rapidement qu'Alex avait été droguée et était inconsciente avant sa mort.

    Erica Falck, une écrivaine spécialisée dans les biographies et qui fut une amie d'enfance d'Alex est chargée par les parents de la disparue d'écrire sa nécrologie. Les entretiens qu'elle mène avec différents membres de son entourage à cette occasion la convainquent qu'Alex cachait un secret et elle a envie d'en savoir plus sur ce qui était arrivé à son ancienne amie. On comprend vite qu'il y a là quelque chose de terrible.

    Le commissaire Mellberg, en charge du commissariat local de Tanumshede, étant un incapable suffisant, c'est à l'inspecteur Patrik Hedström, son subordonné, qu'il revient de faire éclater la vérité. Depuis l'enfance Patrik est amoureux d'Erica qui l'a toujours ignoré mais à l'occasion de cette enquête elle va enfin s'apercevoir qu'il est devenu un homme agréable et intéressant.

     

    J'ai pas mal vu ce roman sur les blogs quand il est sorti et je comprends maintenant son succès car Camilla Läckberg mène fort bien son affaire. Enfances brisées, petite communauté pétrie de religion qui pense qu'il vaut mieux passer sous silence certaines choses plutôt qu'affronter le qu'en-dira-t-on, suspense, deux ou trois seconds rôles de méchants méprisables mais aussi romance charmante et humour, tous les ingrédients sont là pour me faire palpiter.

     

    La narration suit successivement et alternativement les points de vue de différents personnages de l'histoire, de premier plan ou de second rang, et permet ainsi au lecteur d'avoir parfois simultanément en main des éléments que les enquêteurs mettront plus de temps à réunir. On devine des choses, mais pas tout, et cela renforce le suspense. C'est aussi un ressort humoristique, ainsi quand l'héroïne attend la visite de son amoureux : « Elle regarda sa montre. Encore dix minutes. Re-salle de bains. De la poudre, du mascara, du gloss et une ombre à paupières claire. Pas besoin de rouge, son visage était assez coloré comme ça. L'effet qu'elle cherchait était le look frais et naturel, et à chaque année qui passait, elle avait l'impression d'avoir besoin de plus de maquillage pour l'obtenir. » (…)

    Il arrive : « Il entendit quelqu'un descendre un escalier. Les pas s'arrêtèrent un instant avant de continuer pour venir jusqu'à la porte. La porte fut ouverte et elle se tint là, un grand sourire illuminant son visage. Elle l'affolait. Il ne comprenait pas comment elle pouvait avoir l'air toujours fraîche. Son visage était pur et sans maquillage, avec la beauté naturelle qu'il préférait avant tout chez une femme. »

     

    Un petit bémol à l'éditeur qui a laissé passer plusieurs fautes de grammaire choquantes dans la traduction: « Julia se demanda combien de fois Birgit avait souhaité que ce soit elle, Julia, qui était morte plutôt qu'Alex. »

    J'attaque aussitôt l'épisode deux de la série. L'avis d'Elfique.

     

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  • William Ryan, Film noir à Odessa, 10-18Alors qu'on frappe à sa porte en pleine nuit, l'inspecteur Alexeï Korolev croit sa dernière heure arrivée. Il faut dire qu'on est à Moscou en 1937 et que ceux qui sont ainsi réveillés à cette époque ont tendance à ne plus réapparaître. Fausse alerte heureusement, Korolev a en effet été remarqué positivement lors d'une précédente affaire (épisode 1 de la série, que je n'ai pas lu) et on l'envoie maintenant en Ukraine enquêter sur le meurtre d'une citoyenne modèle qui travaillait sur le tournage d'un film et qui se trouve avoir été la maîtresse de Iéjov, chef du NKVD (la police politique) et organisateur de la vague de répression en cours (Grande Terreur de 1937-38).

     

    Sur place Korolev découvre une affaire dans laquelle interviennent une confrérie de Voleurs moscovites et des traîtres à la patrie qui complotent avec l'Allemagne nazie. Notre héros doit jouer avec finesse pour faire éclater la vérité sans déplaire aux tout puissants qui gouvernent le pays.

    J'apprécie le personnage de Korolev, honnête homme attachant qui veut faire son travail au mieux, communiste plutôt convaincu des bienfaits de la révolution mais ayant gardé un fond de sens critique (il est resté chrétien), parfois dupe aussi -comme beaucoup à l'époque : « Korolev envisagea l'hypothèse d'un gangster de Hollywood envoyé pour assassiner Lenskaïa et dérober le projet Kinograd. Il se dit que c'était peu probable. En même temps, quand on découvrait que tous ces anciens révolutionnaires bolchéviques et ces dignitaires du Parti étaient en fait des espions français, britanniques ou autres... Désormais, plus rien ne pouvait être exclu, apparemment. »

     

    C'était intéressant de lire ce roman après Terres de sang parce que je connaissais mieux la situation de l'Ukraine. Une région dont 3,3 millions d'habitants sont morts lors de la famine organisée par Staline en 1932-33, dont des milliers d'autres ont été déportés au goulag et qui se retrouve encore au premier rang à l'occasion de la répression de 1937-38. On peut comprendre qu'on y trouve des gens prêts à trahir l'URSS : « Il n'y a pas un homme, une femme ou un enfant qui ignore que la Révolution les a trahis. Je n'ai pas besoin de chercher des gens opposés à la Révolution. Par ici, tout le monde l'est. Parlez de la faim aux villageois, ils vous raconteront des histoires à vous glacer le sang (…) les gens ont mangé du cuir, de l'herbe, l'écorce des arbres et pire que ça, bien pire. »

     

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  • Timothy Snyder, Terres de sang, GallimardLes Terres de sang ce sont les territoires d'Europe centrale (Pologne orientale, Pays baltes, Biélorussie, Ukraine, ouest de la Russie) qui, entre 1933 et 1945, ont été sous la domination de l'URSS, puis de l'Allemagne, puis de nouveau de l'URSS. Dans ces Terres de sang, pendant cette période, 14 millions de personnes sont mortes, tuées dans le cadre de politiques délibérément meurtrières. Plus de la moitié sont mortes de faim. (Le mot délibérément est ici particulièrement important. L'étude ne s'intéresse pas aux victimes d'internement au goulag ou en camp de concentration dès lors que cet internement n'avait pas pour but de les tuer et même si c'est cependant la conséquence qu'il a eu).

     

    Timothy Snyder présente les étapes et les moyens de ces meurtres de masse. La famine en Ukraine, organisée par des réquisitions de grains chez les paysans. Pendant que 3,3 millions de personnes mourraient de faim dans la région, l'URSS exportait du blé vers l'Europe.

    Je découvre que la Grande Terreur de 1937-38 qui avait apparemment des motifs politiques s'est en fait concentrée sur une classe sociale (les koulaks, paysans « riches », survivants de la famine du début des années 1930) et sur des origines nationales : les Ukrainiens et les Polonais. Ces derniers qui formaient 0,4% de la population soviétique représentent 1/8° des victimes. Après le partage de la Pologne entre l'Allemagne et l'URSS en 1939, le pays est victime de politiques qui déciment son intelligentsia

     

    Cette première époque a donné l'avantage à l'URSS en matière de victimes. A partir de 1941, avec l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, c'est à ce dernier pays que va revenir la palme : plus de 3 millions de prisonniers de guerre soviétiques massacrés ou détenus dans des conditions destinées à les éliminer rapidement ; des populations affamées ou abattues (la Biélorussie est particulièrement frappée : à la fin de la guerre, la moitié de sa population a été tuée ou déplacée) ; le génocide des Juifs. L'Ukraine, la Pologne, la Biélorussie apparaissent comme les pays qui ont le plus souffert, leurs populations laminées et je me dis que forcément ça doit avoir des conséquences sur leur histoire présente.

     

    Timothy Snyder analyse enfin les similitudes et les différences dans le fonctionnement de ces deux régimes totalitaires. Il montre notamment comment les massacres de masse leur ont permis de faire oublier leurs échecs. La collectivisation est un échec, Staline en accuse les koulaks, ils sont affamés ce qui permet d'afficher une lutte des classes victorieuse. La guerre éclair prévue par Hitler contre l'URSS est un échec, il en accuse les Juifs, leur extermination permet de mettre en avant une «solution finale» victorieuse.

     

    C'est un ouvrage très intéressant, qui se lit bien malgré plus de 700 pages. Sur un sujet qui me passionne et que j'ai déjà pas mal exploré, j'ai encore appris des choses. Mais en même temps il me semble qu'un profane pourrait tout à fait y trouver son compte aussi parce que les faits sont exposés de façon très accessible. Timothy Snyder cite aussi des acteurs anonymes de l'histoire, témoins ou victimes, ce qui donne de la chair aux événements. Son propos est en effet de faire prendre conscience que 14 millions de victimes ce n'est pas une fois 14 millions de personnes tuées mais 14 millions de fois une personne. Je trouve que quand on atteint de tels chiffres cela ne signifie plus grand chose mais ici il y a une volonté de redonner du sens : « Chaque jour du second trimestre 1941, les Allemands tuèrent plus de Juifs qu'il n'en était mort dans les pogroms de toute l'histoire de l'empire russe ».

     

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  • Françoise Guérin, Cherche jeunes filles à croquer, Le masqueLe commandant Eric Lanester, profileur de la police nationale, est envoyé en mission dans les environs de Chamonix où plusieurs jeunes filles ont disparu, certaines depuis plusieurs années. On commence à se poser la question d'un lien. Pourquoi ? Anorexiques, elles ont toutes séjourné à la clinique de la Grande Sauve.

     

    Ce qui m'intéresse le plus dans ce roman c'est l'étude psychologique du héros. Depuis sa précédente enquête (A la vue, à la mort) Lanester continue de consulter sa psychanalyste. Il constate que ce qu'il découvre dans cette affaire, certaines personnes qu'il rencontre, le perturbent. En parler à sa thérapeute lui permet d'avancer dans sa compréhension de ses réaction et dans la recherche des jeunes disparues. Françoise Guérin -j'apprends qu'elle est psychologue, ce qui ne m'étonne pas vraiment- mène tout cela de façon convaincante. Les personnages sont souvent amusants, le médecin légiste, bien sur, ou sympathiques, l'équipe de Lanester. Le dénouement de l'enquête m'a semblé crédible avec une ouverture sur des perversions noires.

     

    Au total c'est un bon plaisir de lecture même si j'avais encore mieux aimé A la vue, à la mort. Un roman que j'ai souvent vu sur les blog récemment : Keisha, Dominique, avec toujours des avis positifs.

     

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  • Jussi Adler Olsen, Miséricorde, Le livre de poche2002. Merete Lyyngaard, une jeune femme politique prometteuse, vice-présidente de son parti, future première ministre du Danemark ? disparaît sur un ferry en route vers l'Allemagne. Meurtre ? Suicide ? Accident? Merete a en fait été enlevée et est détenue dans une sorte de cave par des individus qui disent vouloir la punir. De quoi ?

     

    2007. Carl Mørck est certes un enquêteur doué de la police criminelle de Copenhague mais depuis la récente fusillade en mission qui a coûté la vie à un de ses associés et gravement handicapé l'autre, il est devenu très agressif au travail. Ses collègues ont de plus en plus de mal à le supporter. La création du département V (la lettre, pas le chiffre romain 5), chargé de reprendre une dernière fois de grandes affaires non élucidées, est une bonne occasion de le mettre à l'écart en le nommant à la tête de ce nouveau service. Carl décide de commencer ses enquêtes par la disparition de Merete Lyyngaard.

     

    Ce que j'ai apprécié : le duo que forment Carl Mørck et celui qu'on lui a attribué comme homme de ménage et chauffeur, le réfugié syrien Hafez el Assad. Rapidement, Carl s'aperçoit qu'en dehors du ménage Assad a de nombreuses compétences fort utiles pour son enquête. L'humour et le suspense qui fonctionne, grâce notamment à l'alternance de chapitres 2002 et 2007.

     

    Ce qui me convainc moins : la machination montée contre Merete Lyyngaard. L'image qui est donnée de la classe politique du Danemark, composée de corrompus ou d'incapables (sauf Merete). Sinon l'évocation des lieux -le palais de Christiansborg- me fait penser à l'excellente série Borgen qui est passée sur Arte.

    Le héros ne serait pas un peu misogyne ? A part Merete, peu de femmes semblent trouver grâce à ses yeux.

     

    Mon bilan : lu dans ma chaise longue en profitant d'une -rare- journée de beau temps. C'est une lecture parfaite pour les vacances ou un week-end d'avant vacances.

     

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