•  Jackson, Mississippi, au début des années 1960. Les dames blanches de la bonne société ne travaillent pas et emploient des bonnes noires à leur service pour tenir le ménage et s'occuper des enfants. Elles passent leurs journées à jouer au bridge avec leurs amies ou à leurs bonnes oeuvres (collectes pour les enfants africains qui souffrent de la famine). A 23 ans Skeeter Phelan est un peu différente des autres. D'abord elle n'est pas encore mariée mais surtout elle va s'intéresser aux conditions d'existence et de travail des bonnes noires. Comment ressentent-elles le racisme dont font souvent preuve leurs patrons ? Quels sont leurs sentiments pour ces enfants qu'elles élèvent, ces familles qu'elles servent pendant des années sans être toujours remerciées comme elle le méritent ? Où est passée Constantine, la bonne qui a élevé Skeeter avec amour et qui avait disparu de la maison à son retour de l'université ?

     

    Que voilà un livre intéressant et plaisant. Intéressant parce qu'il décrit les relations entre Noirs et Blancs dans le Sud conservateur des Etats-Unis, en plein mouvement des droits civiques. On sent bien que les choses sont en train de changer -et, nom de dieu, il est temps qu'elles changent !- même si c'est plus lentement dans le Mississippi. Le propos de Kathryn Stockett est aussi de montrer l'ambivalence des sentiments dans une situation à la fois de ségrégation et de sujétion. Dans une postface où elle explique ses motivations elle reprend des propos de Howell Raines : "Il n'est pas de sujet plus risqué pour un écrivain du Sud que l'affection qui unit une personne noire et une blanche dans le monde inégalitaire de la ségrégation. Car la malhonnêteté sur laquelle est fondée une société rend toute émotion suspecte, rend impossible de savoir si ce qui s'est échangé entre deux personnes était un sentiment loyal, de la pitié ou du pragmatisme".

     

    Le roman fait alterner les voix de trois narratrices : Skeeter Phelan mais aussi Minny Jackson et Aibileen, deux bonnes, ce qui permet d'aborder le sujet du point de vue d'une Blanche et de Noires. C'est très plaisant à lire car souvent raconté de façon amusante.

     

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  • Joseph Conrad, Au coeur des ténèbres, GF-FlammarionMon cher et tendre m'a souvent conseillé la lecture d'Au coeur des ténèbres, ouvrage qui est important pour lui. Dans Kampuchéa, Patrick Deville cite aussi souvent Conrad. Cela a fini par me convaincre de m'y mettre.

     

    Marlow, le narrateur, est marin sur un cotre de croisière sur la Tamise. Un soir il raconte à ses compagnons une aventure survenue alors qu'il était en poste dans un pays d'Afrique francophone (le Congo belge, d'après les notes). Marlow s'est fait engager comme capitaine d'un vapeur à aube par la Compagnie privée qui exploite le pays. Marlow qui porte un regard critique sur la colonisation est néanmoins fasciné par un dénommé Kurtz, personnage dont tout le monde parle comme d'une légende, homme prétendument remarquable, qui collecte plus d'ivoire que tous les autres chefs de postes et qui semble se prendre pour un dieu.

     

    Voilà un livre fort bien écrit mais dont j'ai trouvé la lecture assez ennuyeuse et que en fait je n'ai pas compris, ceci expliquant peut-être cela. Comment Marlow peut-il s'enticher de Kurtz sans l'avoir jamais vu? Comment peut-il ne pas changer d'opinion une fois qu'il a fait sa connaissance ? J'ai le sentiment d'être passée à côté de quelque chose vu le grand cas que certains font de cette oeuvre.

     

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     Londres, 1896. Le cadavre d'une femme de la bonne société est retrouvé à son domicile. Elle a été battue et violée pendant que son mari était à une soirée. Victor Narraway, ancien chef de la Special branch -les services secrets-, aujourd'hui à la retraite, accepte d'enquêter à la demande du mari effondré. Rapidement cependant il apparaît que la victime connaissait son agresseur et l'avait fait entrer elle-même après avoir congédié ses domestiques. S'agirait-il d'un amant ?

     

    Dans le même temps Charlotte Pitt est intriguée par le comportement d'Angeles Castelbranco, la fille de l'ambassadeur du Portugal à Londres, qui semble terrorisée par les jeunes gens qui tentent de l'approcher et plus particulièrement par Neville Forsbrook, fils d'un riche banquier. Charlotte se demande si Angeles n'a pas été violée.

     

    Anne Perry s'attaque donc à un sujet difficile et je trouve qu'elle a parfois la main lourde pour convaincre le lecteur que le viol est un crime horrible. Non les femmes viollées ne l'ont pas "bien cherché", ne sont pas nécessairement des femmes légères aux moeurs douteuses. Si on ne l'a pas compris à la fin c'est qu'on a sauté des passages car elle n'hésite pas à se répéter. Cette tendance à tirer à la ligne est souvent le défaut d'Anne Perry. De même les triturations mentales des personnages font aussi dans la redondance.

     

    Néanmoins je fréquente les personnages de cette série depuis si longtemps qu'ils sont presque devenus des amis et que j'ai toujours plaisir à les retrouver et à suivre leur évolution. Les héros, Charlotte et Thomas Pitt, bien sûr mais aussi leurs enfants dont la jeune Jemima, âgée de 14 ans, qui découvre les joies et les douleurs de l'adolescence. Victor Narraway et lady Vespasia dont l'amitié évolue doucement vers des sentiments plus tendres.

     

    Il y a aussi l'arrière-plan historique, le fiasco de l'expédition de Jameson : "Jameson, à la tête d'une armée privée à la solde de la Compagnie britannique d'Afrique du sud, composée d'environ cinq cents hommes armés jusqu'aux dents, avait incité les travailleurs de la bande de Pitsani à marcher avec eux sur le Transvaal afin de renverser le gouvernement boer et annexer ce territoire riche en or et en diamants."

    Cet événement semble constituer les prémices de la guerre des Boers. Il est peu développé mais cela me donne envie d'en apprendre plus sur le sujet.

     

    Pour terminer, un mot sur l'intrigue policière dont le dénouement ne me satisfait pas totalement. Une fois que les méchants, qui étaient les seuls à pouvoir témoigner de leurs intrigues, ont disparu, je ne vois pas bien comment l'innocent injustement accusé va pouvoir se disculper.

    Je me rends compte que je suis dure mais qui aime bien châtie bien et j'aime bien Anne Perry. Cette lecture ne change pas mon opinion.

     

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  • 100 ans

    Sara Susanne Krog, arrière-grand-mère de Herbjørg Wassmo est née en 1842. Herbjørg Wassmo elle-même est née en 1942. Une ressemblance physique transmise de mère en fille est le prétexte à nous raconter l'histoire romancée des femmes de cette famille sur quatre générations. L'arrière-grand-mère, Sara Susanne, la grand-mère, Elida, la mère, Hjørdis et Herbjørg elle-même. Une famille de commerçants qui vit au nord de la Norvège, dans les îles Lofoten. Un pays rude où il neige parfois jusqu'en juillet, où l'on se déplace à ski ou en barque que les enfants, filles et garçons, apprennent à manier dès leur plus jeune âge.

     

     

     

     

     

    lofoten.jpgCe sont surtout les histoires de Sara Susanne et d'Elida qui sont développées. La mère et la fille ont en commun de ne pas vouloir se contenter de ce qui fait leur quotidien : les discussions sur la récolte des pommes de terre et la pêche au hareng, les naissances qui se succèdent sans répit (familles de 9 à 12 enfants). Leurs aspirations ne sont pas toujours bien comprises par leur entourage mais elles vont de l'avant malgré tout. Sara Susanne découvre et fait découvrir à sa famille le pouvoir de la lecture, Elida accompagne son mari malade à Kristiana, la capitale. Dans le sud c'est presque un autre monde, les gens du nord sont mal accueillis. Ainsi on peut lire dans l'annonce d'une maison à louer (en 1924) : "On n'accepte cependant ni Juifs ni ressortissants du Nord". Mais je remarque que dans le nord ce sont les Lapons qui sont souvent considérés comme des sous-hommes.

     

    Ce qui est dit des vies de Hjørdis et Herbjørg est beaucoup moins développé. Le personnage central en est le père de l'auteur, celui que la petite Herbjørg refuse de nommer, qui est "il" ou "lui". Rien n'est dit précisément, ce sont plutôt des allusions mais je comprends bien que quelque chose de terrible essaie de sortir là.

     

    Cette lecture est pour moi une belle découverte. J'ai été dès le début happée par le récit et à la fin je quitte à regret ses personnages attachants. Je ne connaissais pas du tout Herbjørg Wassmo mais je pense que je n'en ai pas fini avec cette auteure.

     

    Les avis de Lilly et de Dominique.

     

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  • tour.jpg

    Encore trois nouvelles mettant en scène Eraste Fandorine. Cet ouvrage est sorti en poche il y a déjà un an mais il avait échappé à mon attention. Du coup je le trouve d'occasion (bon prix, bon état) sur le site d'une intéressante entreprise.

     

    Dans Conversation de salon, Eraste Fandorine résoud à distance le mystère de la disparition d'une jeune fille dans une demeure isolée.

     

    De la vie des copeaux l'amène à enquêter sur la mort par empoisonnement du patron de la compagnie von Mack, de son secrétaire et de l'homme de ménage de la société. On suspecte la concurrence d'avoir voulu éliminer un rival dangereux, les deux autres étant des victimes collatérales. A moins que l'héritier n'aie voulu s'assoir plus rapidement dans le fauteuil du patron ?

     

    Avec La prisonnière de la tour Boris Akounine multiplie les clins d'oeil au lecteur. Un riche propriétaire de Saint Malo, Michel des Essarts, descendant du capitaine de corsaires rencontré dans Le faucon et l'hirondelle, fait appel à Sherlock Holmes et à Eraste Fandorine pour déjouer les menaces d'Arsène Lupin à son encontre. L'aventure est racontée pour partie par Watson et par Massa. Les points de vue divergents des deux narrateurs, chacun tenant pour l'un des enquêteurs, rendent le récit hilarant. La nouvelle est dédiée à Maurice Leblanc.

     

    Encore une fois j'apprécie et je m'amuse beaucoup.

     

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  • chapelet

    Trois nouvelles mettant en scène Eraste Petrovitch Fandorine, héros que j'aime beaucoup. Ouvrage sorti le 21 mars en poche, acheté le 22 et lu le 23. Il n'y avait pas une minute à perdre. C'est le compte-rendu qui est un peu plus long à produire car je suis pas mal occupée par un tas de tâches annexes à la lecture en ce moment.

     

    Dans Shigumo, Eraste Fandorine, alors vice-consul de Russie au Japon, cherche qui a assassiné un compatriote et ex-collègue, devenu moine bouddhiste. Au monastère on pense qu'il a été victime du spectre Shigumo. Mais Fandorine ne croit pas aux esprits. Bien que cette nouvelle soit très courte, Boris Akounine arrive à me balader. Et me réjouit, comme toujours : "Tout bien réfléchi, il en vint à la conclusion que, pour sa rencontre avec le monstre japonais, mieux valait se vêtir d'un costume local. Dans la garde-robe de l'assesseur de collège, figuraient deux accoutrements japonais : un kimono blanc (cadeau d'un prince de sang royal pour le remercier de ses conseils dans une affaire épineuse) et une tenue noire près du corps telle qu'en portent les shinobis, maîtres du clan des espions professionnels. Ce costume complété par un masque noir rendait presque invisible dans la nuit.

    Après une courte hésitation, Eraste Petrovitch opta pour le kimono blanc."

     

    Le chapelet de jade se déroule à Moscou où un antiquaire spécialisé dans les chinoiseries a été littéralement découpé en morceaux. Fandorine enquête dans la communauté chinoise de la ville, secondé de son fidèle Massa.

     

    La vallée du rêve emmène le lecteur aux Etats-Unis où une communauté d'utopistes russes, disciples de Fourier et de Tchernychevski, a créé son phalanstère. Malheureusement une bande de malfrats, les Foulards noirs, vient troubler cette existence paisible et le richissime Maurice Star, protecteur de la communauté, fait appel à Fandorine pour tirer cela au clair. Dans le lointain Wyoming notre héros croise aussi un groupe de mormons dissidents et la fille d'un gros éleveur de bestiaux, jeune femme audacieuse, bien différente de celles qu'il a l'habitude de fréquenter.

     

    Pas de mauvaise surprise avec Boris Akounine, c'est toujours un régal pour moi. Personnage perspicace mais dont l'auteur se moque gentiment à l'occasion, humour fin : une lecture qui fait plaisir.

     

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  • Catherine.jpg

    Le cinéaste russe Oleg Erdmann est obsédé par l'idée de faire un film sur Catherine 2, la Grande Catherine (1762-1796), personnage aux multiples facettes. Elle fut une souveraine éclairée qui modernisa son pays. Mais aussi elle a eu de très nombreux amants ce qui a donné naissance à une légende noire qui la présente comme une nymphomane capable de crimes horribles par jalousie. Oleg Erdmann veut, lui, présenter la femme derrière la souveraine. Catherine a-t-elle été aimée ? A-t-elle aimé ?

     

    Le roman se déroule autour de la fin de l'URSS. Dans les années 1980, Oleg doit affronter la censure soviétique. Il faut ruser pour présenter la tsarine autrement que comme une despote. La monarchie a forcément tort. Dans les années 1990, la censure est celle de l'argent. Il s'agit de montrer un maximum de scènes de sexe pour faire de l'audience et Oleg est amené à réutiliser les mêmes ruses pour faire passer ce qui lui tient à coeur.

     

    Makine nous raconte deux histoire en parallèle. Il y a celle d'Oleg, tourmenté par son film et son identité de Russe d'origine allemande qui l'empêchent de mener une existence sereine. Et il y a des éléments de biographie de Catherine 2. Au fond de tout ça la question qui est posée est celle de l'essence de l'être humain et de ce qui permet d'atteindre le bonheur. Mon impression sur ce livre est mitigée. Les épisodes de la vie de Catherine sont présentés de façon un peu répétitive ce qui rend la lecture lassante mais en même temps il y a aussi de bonnes trouvailles, notamment sur la recherche de l'amour, qui sont comme des éclaircies pour moi et qui me font rappeler qu'il faut que je relise les premiers romans de Makine qui m'avaient tant plu.

     

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  • peste

     Peste et choléra est une biographie romancée d'Alexandre Yersin. Alexandre Yersin (1863-1943) est (peu) connu pour avoir découvert le bacille de la peste et conçu un vaccin contre la peste. A la fin du 19° siècle, ce jeune savant talentueux travaille d'abord aux côtés de Pasteur à Paris. Mais Yersin est aussi un touche-à-tout et veut voyager. Alors qu'il aurait pu faire une brillante carrière de professeur de médecine, il quitte la France pour l'Indochine. Il s'installe dans le village de pêcheurs de Nha Trang (aujourd'hui station balnéaire du Vietnam) où, au cours des années, il va poursuivre ses recherches sur les maladies humaines et animales, explorer l'arrière-pays, développer l'agriculture, acclimater l'hévéa et l'arbre à quinquina, expérimenter tous azimuts.

     

    J'ai apprécié de découvrir l'histoire de Yersin, personnage intéressant, par contre j'ai été un peu déçue par l'écriture de Patrick Deville, surtout parce que j'ai eu tendance à comparer avec Kampuchéa qui m'avait beaucoup plu et que je n'ai pas retrouvé tout ce que j'y avais aimé, notamment le côté carnet de voyage. Au moins ça montre que Patrick Deville est capable de se renouveler.

     

    Quand même, ça se lit plutôt facilement, l'auteur s'est appuyé sur des extraits de lettres de Yersin à sa mère et à sa soeur, il y a des moments amusants et je relirai sans doute Patrick Deville. Un peu ennuyeux: le site Slate accuse Patrick Deville d'avoir recopié les extraits de lettres cités chez un autre auteur au lieu d'être allé les chercher directement aux sources comme il le prétend.

     

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  • borlant

     Henri Borlant est né à Paris en 1927 de parents juifs originaires de Russie, arrivés en France avant la première guerre mondiale. Dans les années 1920 et 1930 la famille Borlant s'agrandit régulièrement jusqu'à neuf enfants. Ils vivent à Paris. Le père est tailleur. En août 1939, la menace de guerre se précisant, les autorités parisiennes décident d'évacuer certains quartiers. La destination de la famille Borlant est Saint-Lambert-du-Lattay dans le Maine-et-Loire. Les petits Parisiens découvrent la campagne et s'intègrent sans difficultés. Inscrit à l'école catholique Henri est baptisé, il devient croyant et pratiquant.

     

    En juillet 1942 Henri, 15 ans, son frère Bernard, 17 ans, sa soeur Denise, 21 ans et leur père sont arrêtés. Ils sont détenus quelques jours à Angers puis déportés directement vers Auschwitz-Birkenau où ils arrivent le 23 juillet. Henri est rapidement séparé des membres de sa famille et affecté à la Mauerschule, "école du bâtiment". Dans son récit il raconte les terribles conditions de survie, les violences permanentes mais aussi la solidarité entre détenus. Ce qui lui a permis de survivre c'est la camaraderie, la volonté de revoir sa mère, la foi.

     

    DSCN4534

    Birkenau

     

    Fin octobre 1944 Auschwitz-Birkenau est évacué, Henri est envoyé à Ohrdruf en Allemagne. C'est de là que, début 1945, il s'évade avec un camarade, profitant de la désorganisation qui accompagne la défaite allemande. Henri Borlant est rentré en France en avril 1945. De tous les membres de sa famille qui ont été déportés (aussi ses grands-parents et une tante), il est le seul à être revenu. A 18 ans, avec seulement le certificat d'études, il a repris sa scolarité, passé le bac, est devenu médecin. Il est membre d'associations pour la mémoire de la shoah, témoigne depuis 1992. En 2010 j'avais eu la chance de le rencontrer. Ce qui m'avais frappée à l'époque c'est qu'il connaissait encore son numéro matricule (tatoué sur le bras) par coeur, en allemand, en polonais et en ukrainien, les langues dans lesquelles on pouvait le lui demander. "Si on ne répondait pas assez  vite, c'était la mort", nous a-t-il dit.

     

    DSCN4553.JPG

    Auschwitz

     

    Ce témoignage est paru en 2011. En 2010 il était en train de l'écrire mais il avait du mal, il n'était pas content de son style. C'est un style simple, tout comme son auteur qui est pour moi un héros admirable, courageux, engagé (il l'a été aussi dans sa profession de médecin) et modeste. Un ouvrage accessible et clair, tout à fait lisible par des adolescents.

     

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  • faucon.jpg

     Nicholas Fandorine est invité à une croisière dans les Caraïbes par sa tante Cynthia. Une fois à bord du paquebot Le faucon, notre héros découvre que la vieille dame compte sur lui pour l'aider à découvrir un trésor et qu'elle est associée dans cette quête à deux autres personnages. Chacun des trois équipiers ne connaît qu'un tiers de l'itinéraire qui mène au trésor, chacun ayant hérité sa portion d'un de ses ancêtres.

     

    1702. La jeune Laetitia von Dorn, lointaine cousine de Nicholas Fandorine, s'embarque sur la frégate L'hirondelle pour aller délivrer son père, otage du féroce sultan Moulay Ismaïl à Salé, au Maroc. Mais le capitaine Desessars et son second Logan ont d'autres projets et voyagent en fait vers les Caraïbes pour y mettre la main sur le célèbre trésor du capitaine Pratt, le Corsaire Malchanceux.

     

    Comme dans les précédentes aventures de Nicholas Fandorine (ici et ), on a deux histoires imbriquées l'une dans l'autre. Autour, celle de Nicholas et à l'intérieur, celle d'un de ses lointains ancêtres, ici Laetitia von Dorn. La trouvaille, cette fois, c'est que le narrateur des aventures de Laetitia est un perroquet japonais doté du Don de la Pleine Vie, qui voit tout, qui comprend tout mais qui ne parle pas, ce qui est bien embêtant quand on a des tas de choses à dire. C'est aussi l'animal qui fait le lien entre Laetitia et Nicholas.

     

    J'ai beaucoup aimé cette histoire de corsaires et de chasse au trésor, amusante et plaisante à lire.

     

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