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     Après la guerre civile, à Barcelone, Daniel Sempere, le fils d'un bouquiniste, découvre L'ombre du vent, un roman de Julian Carax. Parce qu'il n'a jamais rien lu d'aussi passionnant, Daniel veut en savoir plus sur Carax et son oeuvre. Il découvre alors que ce dernier a disparu  une dizaine d'années auparavant dans des circonstances mystérieuses. Par ailleurs quelqu'un semble s'être mis en tête de détruire tous les exemplaires des romans de Carax qui existent. Celui de Daniel serait le dernier.

     

    J'ai beaucoup aimé ce roman que je qualifierais de rocambolesque ou de roman-feuilleton. Une fois commencé, impossible de le lâcher. Je l'ai dévoré. Il y a des rebondissements permanents. Il y a un inquiétant personnage sans visage. Il y a une villa abandonnée et hantée, véritable construction gothique. Le cadre de Barcelone est bien exploité, l'auteur cite des noms de rues, ce qui donne l'impression d'y être. On ressent aussi le régime de terreur larvée qui devait être celui de la dictature franquiste, la possibilité toujours présente des exactions policières. Zafon enfin a le sens de la formule assassine pour décrire personnages ou situations :

    "Des années d'enseignement lui avaient donné le ton ferme et didactique de celui qui est habitué à être entendu mais se demande s'il est écouté."

    "... un riche fabricant de machines textiles qui avait fait fortune en partant de rien, au prix d'efforts et de sacrifices immenses consentis surtout par les autres."

     

    C'est donc un très bon moment de lecture cependant il manque à mon sens un petit quelque chose pour que ce soit parfait. Peut-être un peu de profondeur ?

     

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  • tom

     

    Parce que son frère Peter a attrapé la rougeole, Tom, un garçon d'une douzaine d'années, est envoyé loin de la contagion chez oncle Alan et tante Gwen. Cette mesure n'enchante pas Tom qui pensait bien passer tout l'été à jouer avec Peter dans le jardin familial. La construction d'une cabane dans l'arbre était même prévue. Or oncle Alan et tante Gwen n'ont pas d'enfants et habitent un logement sans jardin dans une vieille grande maison qui a été divisée en appartements. C'est dire si Tom a prévu de s'ennuyer ferme. Mais dans le hall de la maison il y a une vieille horloge qui sonne les heures de manière très fantaisiste.

     

    Une nuit qu'il n'arrive pas à dormir Tom entend l'horloge sonner 13 coups. Intrigué, il descend dans le hall et découvre qu'en poussant la porte de derrière il entre dans un superbe jardin. Il y a des arbres pour grimper, des recoins pour se cacher un potager, une serre. De jour, la porte n'ouvre que sur une petite cour encombrée. Tom garde secrète sa découverte et descend chaque nuit dans le jardin merveilleux. Il y croise ses  habitants : trois frères et leur mère, le jardinier et enfin Hatty, une petite fille recueillie par charité et négligée par son entourage. Tom s'aperçoit que Hatty est la seule à pouvoir le voir et l'entendre et les deux enfants solitaires deviennent amis.

     

    J'ai déjà lu plusieurs fois Tom et le jardin de minuit que j'aime énormément et cette nouvelle relecture ne me fait pas changer d'opinion. Ce qui me charme au premier plan c'est la découverte permanente par Tom de ce jardin de rêve, de ses coins et de ses recoins. J'ai toujours beaucoup aimé les histoires qui mettent en scène des jardins merveilleux. Ici l'auteur restitue parfaitement les sentiments d'une enfance heureuse avec son mélange de rêve et de réalité. Ces moments où on se racontait des histoires et où on était le maître du monde.

     

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     Orpheline toute petite Jane Eyre a été confiée à la garde de son oncle. Après la mort de celui-ci elle est mise en pension par sa tante qui la hait. A 18 ans Jane quitte la pension pour être engagée comme préceptrice pour une petite fille au manoir de Thornfield. Là, pour la première fois de sa vie, Jane va se sentir chez elle. Après avoir fait la connaissance du maître des lieux, M. Rochester, elle s'attache de plus en plus à ce personnage brusque et ténébreux qui cache un terrible secret.

     

    J'ai beaucoup aimé ce roman qui est le premier que je lise d'une des soeurs Brontë. Bien que d'apparence réservée et insignifiante, Jane est un personnage volontaire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. A peine âgée de 10 ans, elle tient tête à sa tante qui la martyrise. L'expression des sentiments est passionnée et le résultat très romantique. Bien que l'on soit dans la même bonne société campagnarde britannique on est loin de la retenue que l'on trouve chez Jane Austen. Les personnages s'aiment, se le disent et se le montrent en se serrant dans les bras et en s'embrassant.

     

    Jane Eyre est aussi un roman gothique. Thornfield Hall est bien à l'image de son propriétaire, sombre et mystérieux.

    Enfin il y a aussi dans ce roman :

    - Des coups de théâtre et coïncidences merveilleuses.

    - L'assurance que l'Angleterre est le plus beau pays du monde et sa population la plus estimable : "... Certaines petites libertés et vulgarités auxquelles elle se laissait aller lorsqu'on faisait trop attention à elle, et qui trahissaient un caractère superficiel, probablement hérité de sa mère (une Française !), difficilement imputable, en tout cas, à une ascendance anglaise". "... Après tout, la paysannerie anglaise est la plus instruite, la mieux élevée, la plus digne de toute l'Europe".

    - Des indications pour juger du caractère des gens selon la forme de leur crâne.

    Pour moi tout cela contribue aussi au charme.

     

    L'avis de Lilly.

     

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    En parallèle j'ai visionné l'adaptation du roman qui a été faite par la BBC (4 épisodes de 50 mn que j'ai trouvés sur youtube). C'est excellent, exactement ça. Les acteurs sont bien choisis et les impressions suscitées par la lecture bien rendues. J'ai trouvé que cela mettait les images qu'il fallait sur le texte.

     

     

     

     

     

     

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     "Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?" (4° de couverture)

    Voilà l'idée amusante qui est au point de départ de ce livre. Et le début est amusant aussi :

     

    "Windsor accueillait ce soir-là un banquet d'apparat : le président de la République française s'était placé aux côtés de Sa Majesté tandis que la famille royale se regroupait derrière eux; la procession se mit lentement en marche et rejoignit le salon Waterloo.

    - Maintenant que nous sommes en tête à tête, dit la reine en adressant des sourires de droite à gauche à l'imposante assemblée, je vais pouvoir vous poser les questions qui me tracassent au sujet de Jean Genet.

    - Ah... Oui, dit le président".

     

    Alors, ça lui fait quoi à la reine d'Angleterre d'être accro à la lecture ? Et bien, la même chose qu'à nous : quand elle est plongée dans un bon livre elle aimerait bien, parfois, laisser de côté ses obligations. Et il faut reconnaitre que des obligations, elle en a un peu plus que vous et moi. D'où conflit. D'où un certain agacement ressenti par son entourage face à cette nouvelle manie.

     

    J'ai trouvé ce livre amusant, et puis c'est tout (c'est déjà ça). Il ne fait que 120 pages mais il m'a semblé que c'était bien suffisant. On lit beaucoup d'avis bien plus enthousiastes que le mien. Ceux de Keisha et Dominique

     

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  • fiancée

     Né en 1910 au Kohistan, une région du nord du Pakistan actuel, Qasim a quitté ses montagnes après la mort de sa femme et de ses enfants. En 1947 il échappe à un massacre inter-religieux de la Partition et recueille à cette occasion une fillette dont les parents ont été assassinés. Il l'adopte et la prénomme Zaïtoon, comme sa propre fille disparue. A Lahore, Qasim se lie d'amitié avec Nikka et Miriam. Le couple n'a pas d'enfant et Zaïtoon va être comme une fille pour eux aussi.

     

    Zaïtoon grandit heureuse. Lorsqu'elle atteint 16 ans Qasim, qui a toujours gardé la nostalgie de ses montagnes, la donne en mariage au fils d'un cousin. Séparée de ceux qu'elle aime elle découvre une vie rude. Alors que l'organisation tribale paraît menacée par l'avancée du monde moderne sur leur territoire, les hommes des montagnes se replient sur une application rigide des traditions. Sakhi, le mari de Zaïtoon, considère que son honneur serait bafoué s'il ne dominait pas sa femme aux yeux de tous.

     

    Ici le faible opprime le plus faible. Les perdantes sont toujours les femmes. Bien peu de solidarité entre elles. Sous les coups on se range vite du côté du manche. Zaïtoon n'est certainement pas une rebelle. Elle accepte le choix de son père et est prête à beaucoup pour plaire à Sakhi mais, parce qu'elle vient de la plaine et de la ville, elle symbolise pour cet homme aigri la modernité qu'il faut mettre au pas.

     

    Je n'ai pas trouvé que ce roman soit très bien écrit (ou est-ce un problème de traduction ?). D'un paragraphe à l'autre il y a des changements de temps qui m'ont surprise. Cependant je l'ai lu sans difficulté car il s'y passe plein de choses. L'histoire de Zaïtoon est un prétexte pour tracer un large portrait du Pakistan de cette époque. Dans ces hommes des montagnes arc-boutés sur leurs traditions je retrouve aussi un lien avec ma précédente lecture.

     

     

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  • mont

     Un jour, un cheval s'arrête devant la porte du berger Ahmet. Selon la tradition c'est un don de Dieu et Ahmet doit garder le cheval. Il n'a pas le droit de le rendre à son propriétaire. Mais le cheval appartient à Mahmout Khan, un pacha sûr de son autorité. Il fait jeter Ahmet en prison. Il sera exécuté si le cheval n'est pas rendu. Gulbahar, la fille de Mahmout Khan, tombe amoureuse d'Ahmet. Son amour pourra-t-il sauver le jeune homme ?

     

    Le Mont Ararat se situe tout à fait à l'est de la Turquie. Dans cette légende il est un personnage à part entière, se mettant en colère contre ceux qui le défient. A ses pieds s'affrontent deux volontés inflexibles. Les actes d'Ahmet sont guidés par la tradition. Sa marge de manoeuvre est étroite : il y a des choses qu'on NE PEUT tout simplement pas faire ou qu'on DOIT faire. C'est comme ça. En face, le pacha est très isolé. Nombreux sont ceux qui réprouvent ses exigences. Mais il est puissant.

     

    Face au despotisme qui ne connaît que sa volonté, la tradition c'est au moins une forme de loi. Mais moi la tradition, je n'aime pas trop non plus. J'aime mieux un peu de libre arbitre. Alors bien sûr, c'est une légende, il y a la fatalité qui intervient, un amour très romantique. Quand même je n'ai pu m'empêcher de trouver que les relations étaient pas mal régies par la rigueur ou la violence. Il reste que c'est écrit de façon très poétique. J'ai particulièrement apprécié les descriptions de paysages de montagne, dont celui sur lequel le roman débute :

     

    "Il est un lac sur le flan du Mont Ararat, à quatre mille deux cents mètres d'altitude. On l'appelle le lac de Kup, le lac de la Jarre, car il est extrêmement profond, mais pas plus grand qu'une aire de battage. A vrai dire, c'est plus un puits qu'un lac. Il est entouré de toutes parts par des rochers rouges, étincelants, acérés comme la lame du couteau. Le seul chemin menant au lac est un sentier, creusé par les pas dans la terre battue, moelleuse, et qui descend, de plus en plus étroit, des rochers jusqu'à la rive. Des plaques de gazon vert s'étalent çà et là sur la terre couleur de cuivre. Puis commence le bleu du lac. Un bleu différent de tous les autres bleus; il n'en est pas de semblable au monde, on ne le trouve dans aucune eau, dans aucun autre bleu. Un bleu marine moelleux, doux comme le velours."

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    L'avis de Katell.

     

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  • turquie.jpgLe 15 août (plus d'un mois déjà) ma fille cadette, bac en poche, s'est envolée pour Ankara, Turquie, où elle va passer l'année scolaire grâce à l'association YFU. Elle réside dans une famille turque, elle est scolarisée dans un lycée turc et le but est de découvrir la langue et la culture locales. C'est pour moi l'occasion de m'intéresser à ce pays dont je connais très peu la littérature. J'ai déjà glané sur les blogs quelques titres, si vous avez des suggestions à me faire elles seront les bienvenues.

     

    Et comme YFU cherche aussi des familles d'accueil pour les jeunes qui arrivent en France nous recevons pendant ce temps Ivana de l'Equateur. Et la littérature équatorienne, quelqu'un connait ?

     

    Au fait, YFU a besoin encore en ce moment même de familles d'accueil. Alors, pourquoi pas vous ?

     

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  • Abha Dawesar, L'Inde en héritage, Héloïse d'OrmessonA travers l'histoire d'une famille L'Inde en héritage nous présente l'Inde contemporaine et les maux qui la rongent. Le personnage principal est un petit garçon maladif. Il habite avec ses parents, médecins généralistes, dans leur maison-dispensaire composée de quatre pièces dont trois à usage professionnel. La pièce d'habitation sert à la fois de chambre, cuisine, salle à manger... L'enfant et ses parents couchent dans le même lit.

     

    Comme sa santé fragile l'empêche souvent d'aller à l'école, l'enfant reste à la maison et écoute les patientes de sa mère à travers la mince cloison. Il se constitue ainsi tout un bagage de mots techniques et de noms de maladies qu'il cherche dans le dictionnaire. Il entend aussi parler de femmes maltraitées par leur mari ou leur belle-mère, d'enfants qui disparaissent, de reins volés. C'est un petit garçon intelligent et ses parents discutent beaucoup avec lui, n'hésitant pas à lui expliquer la marche du monde.

     

    La famille paternelle de l'enfant est aussi un des centres importants de sa vie. Ses oncle et tante Six-doigts attendent avec impatience la mort du grand-père dont ils espèrent détourner l'héritage. L'enfant est encore confronté à la corruption généralisée : la police qui ferme les yeux sur des crimes, des politiciens compromis avec un trafiquant d'armes, les dessous de table qu'il faut payer pour la moindre formalité administrative (l'enfant constate que la pratique est tellement admise que ce n'est plus sous mais sur la table qu'ils se paient, aux vues et sus de tout le personnel présent).

     

    Au milieu de toutes ces magouilles les parents de l'enfant ont de solides principes moraux et s'y tiennent quelques soient les circonstances. J'ai trouvé très sympathique ce couple qui essaie de progresser honnêtement et ce n'est pas toujours la solution la plus facile. J'ai été touchée aussi par la façon dont ils élèvent leur fils en lui transmettant leurs valeurs. Elle s'oppose de façon radicale à l'éducation qu'ont reçue les deux cousins, un drogué et un jeune malfrat à qui leurs mères ont toujours tout passé. Malgré une description assez sombre de la société indienne Abha Dawesar montre donc qu'il y a matière à espérer. Un regard un peu détaché sur les événements et une note d'humour font aussi que j'ai beaucoup apprécié ce roman.

    Les avis de Lounima et Joël.

     

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  • Arnaldur Indridason, Hypothermie, MétailiéUne femme est retrouvée pendue dans son chalet d'été près du lac de Thingvellir. Pas de traces de violences, elle s'était mal remise de la mort de sa mère deux ans plus tôt, le suicide paraît donc évident. Pourtant sa meilleure amie a des doutes qu'elle confie au commissaire Erlendur. Il n'en faut pas plus à ce dernier pour se lancer dans une enquête personnelle, à l'insu de ses collaborateurs. Dans le même temps Erlendur exhume aussi des cas de disparition vieux de 20 ans et tente de percer enfin le mystère.

     

    En ce qui concerne sa vie privée, Erlendur a renoué avec ses enfants et arrive à évoquer avec eux la disparition de son propre frère qui l'obsède tant. Sa fille souhaiterait qu'il rencontre son ex-femme pour s'expliquer enfin sur leur séparation. Le moment n'est peut-être pas encore arrivé.

     

    J'ai particulièrement apprécié ce dernier épisode des enquêtes d'Erlendur. Je trouve le personnage de plus en plus attachant. J'aime aussi l'évocation des paysages qui entourent Reykjavik. Et la gastronomie islandaise... !

     

    "Tu ne me donnes plus aucune nouvelle, reprocha-t-elle tout en se servant un bol de gruau. Erlendur lui coupa un morceau de cette saucisse au foie pas assez surette à son goût. Il avait pourtant exigé qu'elle soit directement sortie de la saumure lorsqu'il l'avait achetée au comptoir du magasin. Le jeune homme qui l'avait servi s'était exécuté avec une mine dégoûtée qui indiquait clairement qu'il n'avait aucun plaisir à plonger la main dans ce liquide. Erlendur en avait profité pour prendre du macareux, des paupiettes et un peu de pâté de tête qu'il conservait dans du petit-lait sur son balcon".

     

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  • Antony Beevor, La chute de Berlin, Le livre de pocheLe constat qui domine tous les autres à la lecture de cet ouvrage c'est "mais quelle horreur que la guerre !" Cela peut paraître un peu naïf comme découverte mais c'est d'abord le gâchis permanent que j'ai eu sous les yeux au fil des pages qui me frappe. Des millions de réfugiés allemands fuient devant l'avancée des troupes soviétiques dans l'est du pays. Ils sont 11 millions sur les routes le 10 mars 1945 et beaucoup d'entre eux vont se retrouver à Berlin, rendant encore plus difficile la survie dans la capitale. L'armée rouge commet des exactions à l'égard des civils. Des femmes de tous âges sont violées et sans distinction d'origine, même des travailleuses forcées "libérées", des femmes soviétiques déportées par les nazis y passent (à propos des viols et de la survie dans Berlin il y a l'excellent Une femme à Berlin).

     

    Staline veut mettre la main sur les ressources industrielles de l'Allemagne, récupérer de l'uranium et les travaux des savants atomistes. Il s'agit donc pour lui d'arriver à Berlin avant les alliés occidentaux. Pendant ce temps Hitler n'est plus capable de juger de la réalité. Il se conduit comme si l'armée allemande disposait de ressources illimitées qu'elle pouvait encore mobiliser. Ses généraux ne le contredisent pas, désireux de le flatter ou aveuglés par leur admiration. Par derrière la lutte pour la succession est engagée, ce qui montre bien qu'eux non plus n'ont pas vraiment les pieds sur terre. Dans la description des derniers jours dans le bunker d'Hitler je retrouve exactement ce que j'avais vu dans le film La chute, notamment le personnage très présent de Traudl Junge, la secrétaire d'Hitler.

     

    Antony Beevor présente de façon très détaillée les combats qui ont conduit à la chute de Berlin et du régime nazi, de janvier à mai 1945. Par moments c'est presque jour par jour qu'on suit les événements. Si tout ne m'intéresse pas de la même façon -les mouvements de troupes m'ennuient un peu, je dois le dire- il y a aussi de nombreuses anecdotes, des témoignages qui rendent l'histoire vivante et cela se lit plutôt bien. Je suis restée longtemps dessus parce que j'ai lu d'autres livres en même temps. Je lirai sans doute, mais pas tout de suite, Stalingrad du même auteur.

     

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