• Clarke, Nouvelle Chine, Quadrants

    Clarke, Nouvelle Chine, Quadrants Berlin, novembre 1975. Un cadavre de jeune femme est découvert en pleine nuit pluvieuse. Il a été découpé et les organes disposés autour du corps, la signature de celui que la police surnomme le Tiergarten Metzger, auteur maintenant de huit meurtres et toujours insaisissable. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Viktor Eberhard aimerait bien résoudre l’affaire avant que la police politique chinoise ne se l’attribue. La police politique chinoise ? C’est que nous sommes dans une uchronie où la Chine est maîtresse de l’Europe contre laquelle elle a gagné une guerre dans les années 1950, aidée en cela par un virus meurtrier qui en a décimé les populations.

     

     

    Dans un Berlin où la propagande de Mao est omniprésente et la pluie quasi permanente, l’inspecteur Eberhard achète ses nouilles chinoises à un food-truck et consacre le gros de son temps à son enquête. Il peut compter sur sa mémoire photographique et son attention aux petits détails. Ce flic désabusé cache une blessure intime derrière une façade de raideur. Il ne fait pas de politique et a toujours refusé de s’intéresser au combat de la résistance.

     

    Clarke, Nouvelle Chine, Quadrants

     

    J’ai trouvé cette bande dessinée post-Covid habilement menée. Les craintes liées à la récente pandémie sont bien exploitées : épidémie meurtrière venue de Chine, Chine qui fournit ensuite le vaccin en même temps qu’elle colonise le vieux continent -ici il s’agit de hard et non pas de soft power. L’enquête sur le tueur en série et le flic solitaire m’apparaissent comme des classiques du genre policier. C’est amusant de les avoir placés dans ce cadre original. Le dessin est efficace et soutient bien le texte. Il est entièrement en noir et blanc, le trait est fin. C’est une lecture qui m’a plu.

     

    Clarke, Nouvelle Chine, Quadrants


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  • Commentaires

    1
    Samedi 23 Mars à 14:25
    je lis je blogue

    J'aime bien l'idée de cette uchronie qui s'inspire, si j'ai bien compris de l'occupation de Berlin après la guerre et de la pandémie de covid-19. Et les histoires de tueurs en série sont toujours fascinantes. C'est un sacré cocktail, cet album, dis donc ! 

      • Samedi 23 Mars à 19:13

        Je dirais que ça s'inspire plus de situations coloniales que de l'occupation de l'Allemagne. Les Européens sont traités en inférieurs, les unions entre Blancs et Chinois sont interdites...

    2
    Dimanche 24 Mars à 12:12
    Sacha
    Voilà un sujet original et je trouve ce noir et blanc très beau!
      • Lundi 25 Mars à 13:04

        J'ai bien aimé le dessin aussi.

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