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Eduardo Halfon, Le boxeur polonais, La table ronde
Ce très court ouvrage d'une soixantaine de pages comporte deux nouvelles qui sont liées: le narrateur est le même et il y est question de son grand-père, inspiré de celui de l'auteur.
Enfant le narrateur est curieux du numéro tatoué sur l'avant-bras gauche de son grand-père. Celui-ci prétend qu'il s'agit de son numéro de téléphone, le jeune garçon, de son côté, imagine différentes scènes dans lesquelles le grand-père reçoit ce numéro. Des années plus tard, alors que le narrateur est en train de boire un verre de whisky avec son grand-père celui-ci lui raconte l'histoire de son numéro et du boxeur polonais qui lui a sauvé la vie: "Ca s'est passé à Auschwitz".
Dans la seconde nouvelle, Allocution de Póvoa, alors qu'il réfléchit au thème d'une conférence: "La littérature gratte, écorche la réalité", le narrateur repense à l'histoire de son grand-père qui a tu si longtemps la réalité de ce qu'il avait vécu à Auschwitz.
A travers le cas du grand-père il me semble que Eduardo Halfon pose la question de comment se reconstruire et vivre après Auschwitz. J'ai apprécié la description de la relation d'amour et de tendresse entre le narrateur et son grand-père. Trois photographies du grand-père de l'auteur sont incluses dans l'ouvrage.
Eduardo Halfon est Guatémaltèque. Son grand-père, d'origine polonaise, est venu s'installer au Guatémala après la seconde guerre mondiale. Cette lecture est donc ma modeste participation au mois latino-américain organisé par Ingannmic.
Tags : Nouvelles, Shoah, Défi/Lecture commune
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Commentaires
Ma lecture de "Deuils", dont la dimension énigmatique m'avait complètement perdue, m'a dissuadée de revenir vers cet auteur. A tort, peut-être... tu sembles avoir apprécié ce recueil.
Merci pour la participation !
Je reconnais que celui ci m'a déconcertée aussi. Je ne suis arrivée au sens profond qu'après avoir lu d'autres commentaires. J'ai découvert cet auteur sur ton blog et je l'ai choisi pour la mauvaise raison qu'il était court. Je voulais participer et je n'étais pas sûre d'en avoir le temps. Le sujet m'intéressait, aussi.