• Patrick Deville, Viva, Seuil

     

    Patrick Deville, Viva, SeuilPatrick Deville déambule au Mexique sur les traces de Trotsky et de Malcolm Lowry, auteur d'Au-dessous du volcan et qui y vécurent tous les deux dans les années 30. Leur point commun à part le lieu et l'époque ?

     

    "Chez ces deux-là, c'est approcher le mystère de la vie des saints, chercher ce qui les pousse vers les éternels combats perdus d'avance, l'absolu de la Révolution ou l'absolu de la Littérature, où jamais ils ne trouveront la paix, l'apaisement du labeur accompli. C'est ce vide qu'on sent et que l'homme, en son insupportable finitude, n'est pas ce qu'il devrait être, l'insatisfaction, le refus de la condition qui nous échoit, l'immense orgueil aussi d'aller voler une étincelle à leur tour, même s'ils savent bien qu'ils finiront dans les chaînes scellées à la roche et continuerons aussi à nous montrer, éternellement, qu'ils ont tenté l'impossible et que l'impossible peut être tenté. Ce qu'ils nous crient et que nous feignons souvent de ne pas entendre : c'est qu'à l'impossible chacun de nous est tenu."

    (Ca place la barre haut...)

     

     

    Au cours de ses pérégrinations l'auteur évoque les nombreux révolutionnaires, poètes et écrivains qui trouvèrent refuge au Mexique au 20° siècle. Les figures locales aussi. Auprès de Trotsky il y a bien sur Frida Kahlo et Diego Rivera. Vingt ans plus tôt Fabian Lloyd alias Arthur Cravan, poète et boxeur. Beaucoup de gens dont je connaissais à peine les noms ou même dont je n'avais jamais entendu parler.

     

     

    C'est un ouvrage cultivé pour lecteur cultivé et j'ai bien conscience que pour une bonne part il m'est passé largement au-dessus. Cependant j'aime beaucoup la façon d'écrire de Patrick Deville où je trouve des accents poétiques, son art d'organiser les coïncidences et les rencontres improbables, son don pour raconter des histoires. J'avoue que j'ai toujours eu un faible pour les intellectuels. Si en plus ce sont des aventuriers, alors...

     

     

    Je découvre comment Staline a poursuivi Trotsky et sa famille de sa haine à travers la planète. Quelle crapule ! Ca me donne envie d'en savoir plus sur Trotsky. Je me dis que je vais lire L'homme qui aimait les chiens de Leonardo Padura.


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Février 2015 à 21:15

    J'avais acheté peste et choléra de Deville. Je note celui-là, j'avais hésité à l'acheter mais tu m'a convaincu !

    2
    Jeudi 12 Février 2015 à 09:31

    J'espère que tu apprécieras.

    3
    Mardi 14 Avril 2015 à 14:28
    sentinelle

    L'homme qui aimait les chiens de Padura est vraiment un grand roman ! Et comme je vois qu'il est dans ta rubrique Lecture en cours, alors je ne peux que te souhaiter une excellente lecture.

    4
    Vendredi 17 Avril 2015 à 17:53

    Merci, je ne suis en effet pas déçue.

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