• Avraham B. Yehoshua, Le tunnel, Grasset

    Avraham B. Yehoshua, Le tunnel, Grasset L'écrivain israëlien Avraham B. Yehoshua est mort le 14 juin 2022. Il était né en 1936 et était issu d'une famille installée à Jérusalem au milieu du 19° siècle. Ses romans intègrent la situation politique dans son pays: guerre du Kippour, attentats, colonisation... Il était engagé dans le camp de la paix et qualifiait d'apartheid la situation des Palestiniens.

     

     

     

    Avraham B. Yehoshua, Le tunnel, Grasset Le tunnel. Zvi Louria, 73 ans, ancien ingénieur aux Voies d'Israël -l'Equipement- commence à avoir des problèmes de mémoire. Il oublie les prénoms des gens. Un neurologue détecte en effet un début d'atrophie dans le lobe frontal, signe de dégénérescence -de démence, dit Zvi. Le médecin recommande de reprendre une activité professionnelle afin de faire travailler le cerveau. Avec l'aide de sa femme Dina, pédiatre, Zvi est recruté comme assistant bénévole par Assaël Mimouni, jeune ingénieur, pour la construction d'une route secrète pour l'armée dans le désert du Néguev. La construction de la route doit entraîner la destruction d'une colline sur laquelle une famille palestinienne s'est réfugiée. Assaël souhaite éviter cela en perçant un tunnel sous la colline et il espère que le nom de Zvi Louria, autrefois spécialiste des tunnels, pourra l'aider à convaincre les autorités qu'il s'agit de la bonne solution.

     

     

     

    Le premier sujet du roman c'est la relation de Zvi et Dina Louria, un amour attentionné et tendre que j'ai trouvé charmant, et leur réaction de couple face à la maladie. Avraham B. Yehoshua dédie ce roman -qui est son dernier- à Ika -sa femme, morte deux ans avant la parution- "infiniment aimée".

    Le second sujet c'est la construction de cette route qui ne mène nulle part et qui n'est en fait qu'un prétexte pour évoquer la situation des Palestiniens. Il est question d'une femme malade du coeur et morte faute d'avoir pu bénéficier d'une greffe car elle était Palestinienne. Il est question d'une association israëlienne, "Sur la voie de la guérison", dont les bénévoles vont chercher aux postes de contrôle des enfants palestiniens malades afin de les faire soigner dans des hôpitaux israëliens.

    Il y a, à l'occasion, une pointe d'humour comme lorsque, après un accident de la circulation, Zvi informe un policier de sa démence. Son permis de conduire lui est alors confisqué jusqu'à ce que le neurologue de la police se prononce car, dit l'officier "nous devons examiner la tête de tout le monde, même du Premier ministre, mais qui nous autoriserait à le faire? Pour le moment nous nous contenterons de ceux qui, de leur plein gré, avouent leur démence".

    Malgré ces aspects positifs mon avis est mitigé car le rythme du récit est lent et j'ai donc trouvé parfois le temps un peu long. Je me demandais quand je verrai enfin le bout du tunnel.

     


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