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Boris Akounine, Le monde entier est un théâtre, Presses de la cité
Moscou, 1911. Âgé maintenant de 55 ans, Eraste Petrovitch Fandorine a mis en oeuvre depuis plusieurs années un programme qui doit lui permettre de vieillir harmonieusement. C'était compter sans les surprises de la vie car, dès qu'il rencontre l'actrice Elisa Altaïrskaïa-Lointaine, sur laquelle la veuve de Tchekov lui a demandé de veiller, il en tombe amoureux. Mais, alors que la jeune femme a semblé d'abord répondre à ses sentiments, elle le fuit ensuite. Dans le même temps, plusieurs personnes qui gravitent autour du théâtre et de son actrice vedette sont assassinées les unes après les autres. Vu les circonstances, notre héros saura-t-il faire preuve du discernement nécessaire pour enquêter ? Rien n'est moins sûr.
Je lis avec grand plaisir, et dès la première page, le dernier roman de Boris Akounine. Fandorine en amoureux transi, aveuglé par ses sentiments, jaloux, est hilarant. L'actrice Elisa Altaïrskaïa-Lointaine est excellente aussi. Pour elle Le monde entier est un théâtre où elle joue son rôle. Et même si ses sentiments sont sincères, elle ne peut s'empêcher de se regarder agir et d'apprécier l'effet rendu. Ainsi alors qu'elle se remet à peine d'un choc sévère :
"Avec une rapidité inouïe (en une heure à peine), Elisa se refit une beauté, se changea, se parfuma et coiffa ses cheveux en un chignon serré. Toute cette activité lui redonna quelques forces. Le miroir, en tout cas, lui renvoya son reflet. Elle était pâle, certes, les yeux caves, mais allié à un velours bleu marine et un chapeau à larges bords, cet air maladif avait quelque chose d'intéressant."
Une lecture qui est un régal, comme toujours avec cet auteur. Et ça me donne envie de relire le premier épisode de la série.
Tags : Policier historique
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Commentaires
1tricotilleDimanche 2 Février 2014 à 12:00Merci pour cette présentation qui me donne envie de le lire...Répondre
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