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Gaël Faye, Petit pays, Grasset
En 1992 Gabriel, le narrateur, a dix ans. Il vit à Bujumbura, capitale du Burundi, son Petit pays natal. Le père de Gabriel est un expatrié français, sa mère une Rwandaise arrivée en 1963 avec sa famille au moment de massacres anti-Tutsis. Dans l'impasse où il habite Gabriel forme avec les copains de son âge une petite bande qui dispose d'une grande liberté. Gaël Faye exprime très bien la nostalgie de cette enfance du temps du bonheur : l'importance des jeux avec les copains, à faire des bêtises, à vivre l'instant.
Mais les événements politiques vont briser l'insouciance des jours heureux : 21 octobre 1993, coup d'Etat au Burundi; 7 avril 1994, début du génocide au Rwanda. Alors que, dans la petite bande, certains sont fascinés par la violence, Gabriel veut encore rester un enfant. Il trouve refuge dans les livres mais va être entraîné de force dans le monde des grands. Tout son cadre de vie vole en éclats. L'horreur du génocide, les traumatismes qu'il génère, la violence qui entraîne la violence, sont montrés par le biais des relations familiales. Si ça évite les détails atroces les sentiments sont néanmoins puissants. La fin est poignante. J'ai aimé ce bon roman dont je découvre que l'adaptation cinématographique va sortir fin août.
L'avis d'Hélène.
Tags : Roman, Afrique
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