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Lisa Mandel, Princesse aime princesse, Gallimard
Lors d'une soirée Codette relève le défi de "rouler une pelle" à Végétaline de Brillance, surnomme "Princesse de la frite". La mère de Végétaline est en effet la propriétaire de la célèbre chaîne de restaurants "Maxifrite". Mme de Brillance est une mère abusive qui vampirise sa fille et la tient recluse chez elle. Codette et Végétaline tombent amoureuses l'une de l'autre et Mme de Brillance va tout mettre en oeuvre pour les séparer.
Que d'imagination dans cette sympathique bande dessinée car l'histoire d'amour entre les deux jeunes filles baigne dans un petit monde à la limite du fantastique et plein d'humour. On croise des inventions futuristes comme un téléphone vidéo 3D et des costumes de Bioman qui offrent à leurs porteurs l'option de devenir invisibles ou de traverser murs et planchers.
La présentation du passé des deux héroïnes leur confère de l'épaisseur : les violences liées à l'indépendance du pays ont forcé la famille de Codette à quitter en urgence le Watakou où elle a grandi; Végétaline souffre de crises d'allucinations.
J'apprécie que la relation homosexuelle soit ici un non sujet. Si Mme de Brillance s'y oppose c'est qu'elle est une mère abusive qui s'oppose à toute relation de sa fille.
Le dessin est simple avec peu de détails, la couleur violet-rose domine souvent, notamment lors des crises délirantes de Végétaline. J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée.
Je participe au défi Voix d'autrices, catégorie Une histoire avec un personnage LGBTQ+.
Tags : Bande dessinée, LGBTQI, Défi/Lecture commune
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