• Peter May, L'île des chasseurs d'oiseaux, Babel

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     L'inspecteur Fin Macleod de la police d'Edinbourg est envoyé en mission sur son île natale de Lewis, au nord de l'Ecosse, car un meurtre vient d'y être commis avec un mode opératoire semblable à une affaire sur laquelle il avait enquêté. Fin n'a pas mis les pieds sur Lewis depuis qu'il l'a quittée 18 ans plus tôt pour étudier à l'université. Il ne souhaite pas y retourner mais son fils de 8 ans vient de mourir accidentellement, il en tient sa femme pour responsable et il veut s'éloigner d'elle. Son retour à Lewis va être l'occasion de se remémorer un passé auquel il a soigneusement évité de penser depuis tout ce temps.

     

    Le roman alterne des chapitres sur l'enquête en cours et des chapitres sur l'enfance et l'adolescence de Fin. Alors c'est Fin le narrateur tandis que quand il s'agit des événements contemporains on a affaire à un narrateur extérieur. Les retrouvailles du policier avec d'anciennes connaissances, son meilleur ami, son premier amour, entraînent le retour de souvenirs passés et on comprend rapidement que c'est par là que se cache la raison qui l'a tenu éloigné de Lewis.

     

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    Lewis

     

    Qu'est-ce que c'est que cette île des chasseurs d'oiseaux ?

    A 100 kilomètres de Lewis se trouve un îlot rocheux, An Sgeir, sur lequel viennent nicher des fous de Bassan. Chaque été un petit groupe d'hommes de Lewis part chasser les gugas, les oisillons de fou. Pendant deux semaines ils vivent à la dure sur l'îlot, font un grand massacre de gugas sur les falaises (aujourd'hui limité à 2000 pièces par la loi), les plument, les salent et les ramènent à Lewis où ils passent pour un met de choix. Autrefois leurs ancêtres faisaient cela pour sauver leurs concitoyens de la faim. Aujourd'hui c'est devenu une sorte de rite d'initiation pour les jeunes gens qui y sont admis, comme Fin lors du dernier été qu'il passa à Lewis. La tradition veut que ce qui se passe à An Sgeir reste à An Sgeir. Les participants forment une confrérie soudée qui ne révèle rien des moments vécus ensemble. Et manifestement il s'est passé quelque choses de grave cet été là.

     

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    An Sgeir

     

    J'ai bien aimé ce roman où on découvre petit à petit les drames qui hantent le passé de Fin Macleod jusqu'au dernier, le plus terrible, dont la révélation nous est assenée à la toute fin. J'ai trouvé le suspense bien mené et la chute pas décevante. Par contre, ce qui me gêne un peu c'est justement la succession de malheurs qui frappent le héros. J'ai trouvé que ça faisait un peu trop pour le même homme. J'ai apprécié la description du cadre de vie rugueux de l'île de Lewis, battue par la mer et le vent. L'ambiance m'a fait penser à celle de l'Islande telle qu'elle est décrite dans les romans d'Arnaldur Indridason. Peut-être un peu plus confinée à Lewis.

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 6 Mars 2013 à 12:00
    J'ai adoré ! Le Papou
    2
    Mercredi 6 Mars 2013 à 12:00
    c'est un auteur de polar que j'aime bien, celui là est bon mais le second : l'homme de Lewis est encore meilleur je pense lire prochainement le troisième
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