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Sara Lövestam, Dans les eaux profondes, Actes sud
Malte est un petit garçon de cinq ans qui vit dans un foyer perturbé : maman et son compagnon, Ove, se disputent souvent. Ove frappe maman et après elle boit. Quand elle a bu, elle s'endort. A la maison le ménage est rarement fait. Des vêtements, des emballages, des cadavres de bouteilles traînent partout. Mais maman a prévenu Malte : il ne doit jamais parler à la crèche de ce qui se passe à la maison. Sinon on viendra le prendre et ils seront séparés.
A la crèche, Malte est un enfant silencieux et bagarreur. Autour de la crèche tourne Roger qui entre en contact avec Malte puis avec sa mère à qui il propose de garder le petit à l'occasion, pour la décharger. En face de la crèche vit le Témoin qui sort rarement de chez lui mais observe tout depuis sa fenêtre. Les agissements de Roger ne lui échappent pas et lui rappellent de mauvais souvenirs.
Il est question dans ce roman de prédateurs pédophiles, un sujet difficile mené avec délicatesse. L'histoire est racontée à hauteur d'enfant mais l'auteure nous fait partager aussi le point de vue des adultes. Ceux qui ne voient pas ce qui se passe sous leurs yeux, ceux qui voient et se demandent ce qu'ils doivent faire.
Je retrouve le thème cher à Sara Lövestam de l'acceptation de la différence à travers un personnage transgenre : "J'aimerais que quand on me regarde, on voie un être humain, j'aimerais inspirer la curiosité ou le désintérêt en raison de mes connaissances ou de ma personnalité. Mais les gens que je rencontre se disent tous : Est-ce que c'est un homme ou une femme ?"J'ai apprécié cette lecture.
Tags : Roman, Genre, LGBTQI
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