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Andrea Camilleri, Chien de faïence, Pocket
Andrea Camilleri est mort le 17 juillet 2019. La rubrique nécrologique du Monde présente cet homme de gauche né en Sicile en 1925 comme le "père du polar à l'italienne" : il était le créateur du personnage de Salvo Montalbano, commissaire de police à Vigata, Sicile.
Chien de faïence. Je l'achète pour 3 € chez un bouquiniste le jour où j'apprends la mort de l'auteur.
Suite à l'arrestation d'un mafieux local, la police met la main sur une importante cache d'armes installée dans une grotte. L'oeil curieux de Montalbano remarque bientôt que la grotte possède un double fond derrière lequel on découvre les cadavres d'un couple, placés là une cinquantaine d'années auparavant. C'est alors une double enquête qui occupe notre héros : l'officielle sur le trafic d'armes et la personnelle concernant les amants assassinés.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture parce que les deux enquêtes donnent une épaisseur au roman et qu'il y a de nombreux passages forts drôles. J'ai trouvé sympathique le personnage de Salvo Montalbano qui a bien du mal à s'exprimer de façon claire en public, redoute une promotion et apprécie la bonne cuisine locale. Il y a des descriptions de plats qui m'ont donné envie.
Camilleri écrivait dans un italien mêlé de dialecte sicilien. La traduction rend ça par l'utilisation de vocabulaire d'origine méridionale (coucourde, escagasser...), par des inversions verbe complément et l'emploi inopiné du passé simple. Le résultat est parfois un peu surprenant mais ça se lit bien.
Un petit bémol ? C'est un livre très masculin où les femmes, peu nombreuses, sont confinées à l'arrière plan, le plus souvent dans des rôles d'amoureuses ou de cuisinières.
Tags : Policier, Disparition
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Commentaires
J'en ai lu un de cet auteur et j'avais beaucoup apprécié aussi son humour...
C'est plaisant, en effet.