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Elizabeth von Arnim, Père, Archipoche
Depuis la mort de sa mère, 12 ans auparavant, Jennifer Dodge s'est dévouée à son père. Elle a été la secrétaire aux ordres de cet écrivain renommé, tout occupé de lui-même. Quand le roman commence, Jen a 33 ans et Père vient d'épouser, en secret, une toute jeune femme. Pour notre héroïne ce mariage sonne comme une libération. Enfin elle va pouvoir réaliser son rêve de cottage à la campagne et surtout vivre seule, faire ce qu'elle veut quand elle le veut et comme elle le veut. Elle a pour cela les cent livres de rente que sa mère lui a léguées : "Sans homme et sans viande, on pouvait, semblait-il, vivre dans l'abondance pour presque rien".
Sur sa route vers la liberté Jen croise le jeune pasteur James Ollier affublé, lui, d'une soeur autoritaire. La rencontre des deux opprimés va être une aide dans leur émancipation de leurs tyrans domestiques.
Quel réjouissant roman, lu en deux jours tellement, une fois commencé, il m'a été difficile de le lâcher -et ce malgré d'assez réguliers défauts de traduction. Ceux qui ont déjà connu le sentiment de libération qu'on peut ressentir lorsqu'enfin une relation pesante se termine, reconnaîtront ce qui arrive à Jen. Alors celle qui s'écrasait devant Père se montre capable de changer radicalement de mode de vie et son enthousiasme fait tomber bien des barrières. Et puis je retrouve avec grand plaisir l'humour d'Elizabeth von Arnim. Les travers des personnages sont pointés d'une façon très drôle. C'est à la fois léger dans la forme et bien observé quant à la description des sentiments et des personnages. Un régal.
Tags : Roman, Femmes
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Commentaires
Une auteur que j'aime! Je ne connaissais pas ce titre
Je l'aime beaucoup aussi. Je suis partie pour lire tout ce sur quoi je pourrai mettre la main.