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François Weyergans, Trois jours chez ma mère, Grasset
François Weyergans est mort le 27 mai 2019. Encore un écrivain que je découvre en lisant sa nécrologie dans Le Monde. François Weyergans était Belge, né en 1941. Il était membre de l'académie française.
Trois jours chez ma mère. Le narrateur, François Weyergraf, écrit un livre (Trois jours chez ma mère) dans lequel un écrivain, François Graffenberg, écrit un livre dont le narrateur s'appelle François Weyerstein. Tu parles d'une mise en abyme ! Les trois François ont beaucoup de points communs : ils sont écrivains, ont entre 50 et 60 ans, collectionnent les maîtresses (beaucoup) plus jeunes qu'eux, sont dépressifs et n'arrivent pas à écrire. Il semble que François Weyergans ait mis au moins un peu de lui dans ses personnages. Le vrai François était passé maître dans l'art de la procrastination et avait beaucoup de mal à terminer un roman. Dans celui-ci cela se manifeste par de nombreuses digressions sur des sujets très divers.
Sans me déplaire cet ouvrage ne m'a pas convaincue. C'est bien écrit et avec un peu d'humour mais alors, ce personnage qui ne fait que parler de lui, je trouve que ça devient vite un peu ennuyeux. J'apprécie mieux les passages où il est question de sa mère. Cette femmes qui traverse tout le récit en filigrane apparaît enfin au premier plan dans les vingt dernières pages du roman. Il y a une belle description de la relation du narrateur avec elle et des sentiments que suscite la pensée de sa mort prochaine : "En plus des autres mauvais tours qu'ils vous jouent, vos parents, dès qu'ils vous font naître, vous obligeront tous, un jour ou l'autre et, sauf mort prématurée de votre part, à suivre leur enterrement."
C'est ce qui m'a le plus touchée. Au final je ne pense pas que je garderai un grand souvenir de cette lecture.
Tags : Roman, Disparition
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Commentaires
C'est bien dommage que ce livre ne suscite pas plus d'enthousiasme chez toi ; il fait encore partie de ma longue liste, mais ton commentaire ne m'incite guère à m'y plonger. J'ai également beaucoup de mal à me plonger dans des lectures où les auteurs parlent d'eux.
Sur Babélio je vois qu'il a souvent déçu, même des amateurs de Weyergans. Pas son meilleur, semble-t-il. Je peux apprécier des auteurs qui parlent d'eux (Carrère, Deville) mais il faut aussi que ça dise sur les autres en même temps. Ici c'est beaucoup trop nombriliste.