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Javier Marías, Comme les amours, Gallimard
L'écrivain espagnol Javier Marías est mort le 11 septembre 2022. Celui que le Monde présente comme l'un des auteurs castillans les plus lus au monde était né en 1951. Quant à moi je découvre son existence à l'occasion de sa mort.
Comme les amours. La narratrice, Maria Dolz, prend chaque matin son petit déjeuner dans une cafétéria où elle observe un couple qui fait de même et qu'elle a baptisé le Couple Parfait. Chaque matin le spectacle renouvelé de leur complicité et de leur bonne entente lui donne du courage pour affronter sa journée de travail chez un éditeur. Un jour, cependant, le Couple Parfait disparaît. Deux mois plus tard Maria apprend que le mari, Miguel, a été assassiné dans la rue par un déséquilibré. Elle se décide alors à aborder Luisa, la veuve, qui l'invite chez elle où elle fait la connaissance de Javier qui fut le meilleur ami de Miguel.
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman, si ce n'est quand Maria découvre fortuitement que les circonstances de la mort de Miguel sont plus troubles qu'il n'y paraît. L'intrigue est surtout un prétexte à une réflexion sur le deuil et le sentiment amoureux. Maria a en effet entamé une liaison inégale avec Javier. L'analyse psychologique est approfondie, j'y retrouve des choses que j'ai moi-même ressenties. L'auteur appuie sa réflexion sur l'histoire du Colonel Chabert de Balzac ou des épisodes des Trois mousquetaires (les deux morts de Milady). C'est intelligent, cultivé et très bien écrit. Les digressions sont fréquentes, certaines que je trouve un peu longues. Enfin il me semble que c'est le genre de roman dont rapidement je n'aurai plus de souvenir c'est pourquoi, bien que j'en ai apprécié la lecture, mon avis n'est pas enthousiaste.
L'avis de Keisha.
Tags : Disparition, Roman, Femmes
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Commentaires
Merci pour cette présentation ! Ca me tente bien !
Tu m'en diras des nouvelles.