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Arnaldur Indridason, Les nuits de Reykjavik, Points
La première enquête d'Erlendur.
A la lecture des dernières enquêtes d'Erlendur, j'ai eu le sentiment qu'Arnaldur Indridason était en train de mettre fin à son personnage. Petit à petit, tel un protagoniste des histoires qui l'ont obsédé toute sa vie, celui-ci est en train de disparaître. Mais l'auteur tourne autour de cette fin et emmène maintenant le lecteur aux débuts de la carrière de son héros.
Dans Les nuits de Reykjavik, nous le découvrons jeune policier, affecté à la surveillance de nuit de la capitale. Cambriolages, tapages nocturnes, conduites en état d'ivresse, bagarres à la sortie des boîtes de nuit, aide aux clochards, sont le lot d'Erlendur et de ses collègues. Une activité finalement très routinière, à l'image de sa vie privée. Il fréquente Halldora depuis deux ans, couche avec elle à l'occasion sans trop se poser de questions sur la nature de leur relation.
Cependant Erlendur est intrigué par la personnalité d'Hannibal, un clochard mort par noyade et dont il avait croisé la route. Des rencontres vont l'amener à faire le lien entre cette mort officiellement accidentelle et la disparition d'une femme un an plus tôt. Erlendur décide alors de mener l'enquête. A titre personnel.
Point de rebondissement époustouflant dans ce roman. L'histoire se déroule tranquillement, comme la vie du héros. Je dirais que c'est plan-plan, mais pas déplaisant à lire. Il y a une réflexion sur les circonstances qui peuvent pousser quelqu'un à la rue et beaucoup d'empathie pour les êtres humains qui se cachent derrière les personnages des clochards. En première de couverture il est dit que c'est "un de ses meilleurs romans". Je n'irais pas jusqu'à là. Pour ma part ma préférence reste à L'homme du lac.
Tags : Policier, Islande
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Commentaires
Erlendur, ce n'est pas la grande vitesse, mais on l'aime.
C'est exactement ça !