• Christine de Rivoyre, Le petit matin, Grasset

     

    Christine de Rivoyre, Le petit matin, GrassetChristine de Rivoyre est morte le 3 janvier 2019. Je la connaissais de nom mais je ne l'avais jamais lue. Fille d'un officier de cavalerie, Christine de Rivoyre était née en 1921 à Tarbes, ville de garnison, mais son département était celui des Landes où elle a longtemps vécu et situé l'action de plusieurs de ses romans. Vu la profession de son père, j'imagine qu'on l'a mise sur un cheval dès son plus jeune âge car la lecture du Petit matin me donne à penser qu'elle aimait les chevaux et l'équitation.

     

     

    Christine de Rivoyre, Le petit matin, GrassetLe petit matin. Nina, une jeune fille de 17 ans, vit dans la propriété familiale de Nara (Landes) avec son père et sa tante, tous deux veufs, sa grand-mère et son cousin Jean dont elle est amoureuse. La tante et la grand-mère sont des femmes mauvaises et aigries qui détestent Nina. La grand-mère a encore la haine discrète mais la tante ne s'interdit aucune méchanceté. Le père qui aime tendrement sa fille s'interpose et Nina dit qu'elle peut supporter tant qu'elle a la compagnie de Jean. Il y a aussi les chevaux du domaine car Nina est une cavalière passionnée. On a donc droit à de nombreux passages sur ces animaux (qui en fait ne sont pas des animaux mais... des chevaux) et les joies de l'équitation. Je dois dire que cela ne me touche guère. Mais Christine de Rivoyre aime toutes les bêtes et je suis beaucoup plus sensible à un plaidoyer pour un cochon au moment de son abattage, lequel me semble bien moins convenu.

     

     

    Mais nous sommes en 1941. La propriété est en partie réquisitionnée pour le logement d'officiers allemands et Jean s'éloigne de Nina. Parmi les occupants, un cavalier -on ne saura jamais son nom- qui partage l'amour de Nina pour les chevaux. Nina et le cavalier vont devenir amants. Christine de Rivoyre nous présente une relation qui tient de la réaction animale, du sursaut vital.

     

     

    J'ai peu apprécié cet ouvrage. Je vois que l'écriture est travaillée, j'y rencontre parfois des trouvailles que je juge plaisantes mais globalement c'est un sentiment d'ennui que j'ai ressenti à la lecture. Et puis, avec sa soif d'absolu qui la porte à l'intransigeance et à l'intolérance, le personnage de Nina m'agace un peu. Je reconnais cependant que c'est une adolescente et que l'environnement familial dans lequel elle évolue en pousserait d'autres à la rigidité.


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  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Février 2019 à 18:50

    Je passe vu ton avis et puis, je n'apprécie pas particulièrement les récits où les personnages principaux sont des ados

      • Dimanche 10 Février 2019 à 15:01

        Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'on les retrouve plutôt dans la littérature pour adolescents. J'en ai lu autrefois mais le goût m'en a passé.

    2
    Dimanche 10 Février 2019 à 06:31

    Je ne savais pas que Christine de Rivoyre était décédée en janvier dernier. Je crois avoir lu d'elle La Mandarine... à moins que je n'ai vu que le film...

    Bon dimanche.

      • Dimanche 10 Février 2019 à 14:59

        C'est un peu ancien, tout ça. Je ne sais pas si elle est encore très lue.

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