• Deon Meyer, L'année du lion, Seuil

     

     

    "A ce moment-là on parlait de la Fièvre chaque jour aux informations, mais les gouvernements continuaient à déclarer que tout était sous contrôle. (...) On a entendu à la radio que l'Europe avait fermé les ports et les aéroports. Des experts disaient que le gouvernement américain mentait sur le nombre de morts. Des scientifiques annonçaient qu'ils travaillaient dur pour mettre un vaccin au point".

     

     

     

    Après qu'une épidémie de coronavirus a tué 90 % de la population de la planète, les rescapés s'organisent pour survivre. Le narrateur, Nico Storm, est un adolescent. Il a 12 ans au moment de la Fièvre, 17 à la fin du roman. Il raconte l'histoire d'Amanzi, communauté que son père a créée dans le monde d'après -ou plutôt dans l'Afrique du Sud d'après car c'est dans ce pays que se déroule l'action, l'auteur étant Sudafricain. J'ai trouvé intéressant que ça se passe là parce que je ne peux pas dire que ce soit un pays que je connaisse beaucoup. On a un aperçu des paysages et des inégalités raciales -lesquelles n'ont plus cours à Amanzi.

     

     

     

    La communauté s'est installée près d'un lac de barrage et le recrutement d'une ingénieure a permis de relancer la production d'électricité. Ensuite rétablissement de l'école, retour de la religion, agriculture, fabrication d'agrocarburant, un peu de commerce. Ce petit monde policé attire de plus en plus de réfugiés et en quelques années la population passe de 300 à près de 6000 habitants. Il faut dire qu'alentour c'est un mix entre le Moyen-âge tel que décrit dans les romans de Jean d'Aillon et Mad Max : des bandes de pillards à moto rançonnent, violent et massacrent tout ceux qu'ils croisent. Convoitée pour ses richesses Amanzi s'est fortifiée et a mis en place une petite armée chargée de la défendre contre les seigneurs de la guerre.

     

     

     

    Les nombreux dangers contre lesquels les personnages doivent se battre font de ce roman un page turner. D'après les sources qu'il indique Deon Meyer s'est pas mal documenté sur la survie en milieu hostile et les plus de 600 pages de ce gros pavé se lisent facilement, je les ai terminées en trois jours. Cependant certains passages m'ont semblé ennuyeux quand il s'agit de nous placer des détails techniques un peu longuets. Heureusement les méchants attaquent de nouveau et en plus le gouvernement d'Amanzi se déchire sur la stratégie à adopter. Enfin je déplore une écriture sans relief, une réflexion qui manque de profondeur et un monde d'après peu original.

     


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Mai 2020 à 06:09
    Je pensais justement que ce roman allait être une source d'inspiration pour le "monde d'après". Dommage...
      • Vendredi 29 Mai 2020 à 11:38

        Non, je n'ai pas trouvé. Parce que, mise à part la mondialisation, je trouve que ça se dirige pas mal vers une répétition du monde d'avant.

    2
    Henri
    Vendredi 29 Mai 2020 à 11:34

    Dans le genre je pense que la trilogie de Margaret Atwood "Le dernier homme" est nettement plus inventive et sympathique.

     

      • Vendredi 29 Mai 2020 à 11:35

        Je le lis dès que je peux mettre la main dessus.

    3
    Dimanche 31 Mai 2020 à 20:34

    J'avais repéré ce titre. Probablement un roman que je lirai

      • Lundi 1er Juin 2020 à 18:31

        Comme je l'ai lu en début de déconfinement, à un moment où j'étais encore en télétravail, ça me faisait parfois l'impression étrange d'y être, comme s'il n'y avait plus personne à l'extérieur.

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