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Diane Wei Lang, Le secret de Big Papa Wu, 10-18
A Pékin, au début des années 2000, Mei Wang a monté son agence de détective privée, officiellement un cabinet de conseil. Elle est contactée par l’Oncle Chen, vieil ami de sa mère, qui est à la recherche d’un sceau de jade datant de la dynastie Han au 2° siècle après JC.
L’enquête policière cependant est très secondaire dans ce roman. Le sujet ici c’est plutôt la vie à Pékin au début du 21° siècle et les traumatismes de la Révolution culturelle. Mei a perdu toute jeune son père, disparu dans un camp de rééducation. Sa mère lui répète qu’elle s’est sacrifiée pour élever seule ses deux filles. La cadette, Lu, a épousé un riche homme d’affaire et profite de tous les avantages du développement économique. Mei, au contraire, a refusé tous les bons partis qu’on lui proposait et a démissionné du ministère de la sécurité publique pour ouvrir son agence, ce que mère et sœur lui reprochent à chaque occasion. Quand sa mère est victime d’une attaque, Mei réalise à quel point elle lui est attachée. C’est aussi l’occasion de découvrir le secret de sa mère.
Cette Chine en plein développement c’est celle de la corruption et des inégalités grandissantes. A côté des happy few comme Lu et son mari il y a les travailleurs migrants venus des provinces « qui ne demand[ent] qu’à travailler seize heures par jour ». Lors de l’hospitalisation de leur mère, Mei et Lu engagent une aide soignante privée qui la veille et s’occupe d’elle à l’hôpital. Il faut des relations -du guanxi- dès qu’on a besoin d’obtenir quelque chose d’une administration.
J’ai trouvé l’héroïne sympathique et j’ai aimé le cadre de ce roman.
L'avis d'Henri.
Tags : Policier, Chine, Femmes
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Commentaires
quel horreur que ce régime pauvres Chinois !
Et ça ne s'est pas amélioré depuis...