• Jo Walton, Morwenna, Denoël

    Jo Walton, Morwenna, DenoëlA 14 ans, Morwenna, dite Mori, est traumatisée par le décès accidentel de sa sœur jumelle Morganna avec qui elle avait une relation fusionnelle. Le traumatisme est aussi physique : Mori a été grièvement blessée à la jambe dans l’accident. Convaincue que sa mère est une sorcière, responsable de la mort de sa sœur, la jeune fille a fugué. Elle a ensuite été confiée par les services sociaux à son père qu’elle ne connaissait pas. Celui-ci l’a inscrite dans une école privée haut de gamme où elle subit les moqueries de ses camarades à cause de son accent (elle est Galloise) et de son handicap (elle marche avec une canne). Mori se réfugie dans la littérature : passionnée de SF et de fantasy, elle lit jusqu’à deux romans par jour.

     

     

    Cette histoire de deuil nous est racontée sous la forme du journal de Morwenna. J’avais beaucoup apprécié la Trilogie du subtil changement de Jo Walton et j’ai eu envie de lire Morwenna qui a valu le succès à son autrice. Hélas je ne me suis guère intéressée à la vie quotidienne d’une ado qui s’intègre difficilement dans un nouveau milieu et j’ai trouvé cette lecture plutôt ennuyeuse.

    Morwenna voit des fées et réalise des charmes pour contrecarrer les intentions maléfiques de sa mère. Jo Walton cependant laisse à son lecteur la possibilité d’interpréter les choses différemment : Morwenna a une fertile imagination et sa mère est folle. Je suis très partagée sur ce procédé. D’un côté je suis plutôt hermétique au merveilleux et l’interprétation pathologique aurait donc dû me convenir, de l’autre côté je n’ai jamais lu de fantasy et j’attendais d’être surprise. Mais l’aspect fantastique est ici très léger et j’ai été déçue que l’autrice ne tranche pas plus clairement.

     

     

    Morwenna lit des livres de science fiction. Beaucoup. Elle explique comment elle se les procure, en liste les titres et les auteurs et dit si elle les a aimés. Parfois la critique est un peu plus poussée mais ce sont souvent des impressions non argumentées. De toutes ces nombreuses références je ne connaissais que Les dépossédés d’Ursula K. le Guin aussi, quand Mori dit qu’elle aimerait vivre sur Anarres, cela me dit quelque chose. Les autres allusions me passent au dessus. J’imagine que quelqu’un qui connaîtrait les ouvrages cités pourrait mieux apprécier ce roman ? En ce qui me concerne ces énumérations ont contribué à mon ennui plus qu’elles ne m’ont donné envie de découvrir de nouveaux titres.


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  • Commentaires

    1
    Mardi 6 Février à 06:57

    D'un coté ce roman me semble intéressant, de l'autre, tes bémols me refroidissent un peu

      • Mardi 6 Février à 17:55

        D'autres que moi l'ont apprécié sans réserves.

    2
    Mardi 6 Février à 19:25
    luocine

    je suis contente de lire parfois des billets qui ne me donne pas envie d'aller plus loin, car il y a trop de tentations sur la blogosphère

      • Mardi 6 Février à 19:44

        C'est sûr. Autant aller vers ce qui peut nous plaire le plus.

    3
    Samedi 10 Février à 09:33
    Sunalee

    Je l'ai lu... en 2014 ! Et j'avais beaucoup aimé.

      • Samedi 10 Février à 16:14

        C'est intéressant de voir qu'il peut y avoir des avis très différents sur le même livre.

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