-
Sofi Oksanen, Quand les colombes disparurent, Stock
En Estonie, pendant la seconde guerre mondiale et après, deux cousins font des choix très différents face à l'histoire tourmentée de leur pays. Roland lutte pour l'indépendance, contre les Soviétiques, contre les nazis puis de nouveau contre les Soviétiques. Il vit dans la clandestinité. Edgar, au contraire, a à coeur d'être toujours du côté du manche. Quels que soient les maîtres, nazis ou communistes, il s'emploie à en pourchasser les opposants et à effacer les traces de ses précédentes allégeances. Juudit, sa femme, est tombée amoureuse d'un officier allemand avec qui elle a noué une relation dont le devenir l'angoisse profondément. Elle tente de faire passer son anxiété grâce à l'alcool et à la Pervitine.
La narration alterne entre la seconde guerre mondiale (1941-1944, période où l'Estonie est occupée par l'Allemagne) et les années 1960, quand le pays est annexé à l'URSS. J'ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman. Les événements sont souvent évoqués de façon allusive, l'histoire de l'Estonie supposée connue du lecteur et il y a un certain nombre de choses que j'ai comprises petit à petit. Le dénouement met tout en place. On pourrait dire que tout s'éclaire si ce n'est que c'est un épilogue que j'ai trouvé très sombre. Le message, pour moi, c'est que les régimes totalitaires qui basent leur existence sur la surveillance des citoyens et la répression favorisent la délation et promeuvent des individus totalement dénués de scrupules. Clairement ce n'est pas le meilleur de la nature humaine qui domine dans ces périodes.
Tags : Roman, Nazisme, Communisme
-
Commentaires
Oui, une période très compliquée.