Au moment où commence ce quatrième et dernier épisode de la série (le un, le deux, le trois), dans la deuxième moitié des années 1970, Elena, la narratrice, quitte son mari pour vivre sa passion pour Nino dont elle est amoureuse depuis le lycée. Lequel Nino se révèlera un personnage bien décevant. Elena emmène avec elle ses filles et jongle avec difficulté avec ses obligations et ses désirs de mère et d'écrivaine qui commence à être reconnue. Elle a toujours plaisir à partir en tournée de promotion, à rencontrer ses lecteurs dans des librairies, à donner des interview. Puis elle s'en veut d'avoir apprécié ces escapades, d'avoir abandonné ses filles et de les avoir même, pour un temps, oubliées. Elle est toujours prompte à se penser comme une mauvaise mère d'autant plus que sa situation est particulièrement mal vue par la société de l'époque. J'apprécie particulièrement la façon dont l'autrice décrit tous ces tiraillements. D'une façon générale les sentiments et les relations entre les personnages sont toujours finement et intelligemment observés.

La relation qui est la plus développée, bien sûr, c'est celle entre Elena et Lila, son amie d'enfance qui n'a jamais quitté le quartier très populaire de Naples où les deux filles ont grandi. C'est une amitié orageuse où alternent les période de conflit et celles plus tranquille, au gré des humeurs de Lila. Mais toujours Elena revient vers cette dernière qui inspire son oeuvre.

En toile de fond il est question de mafia, de corruption et de terrorisme.

Globalement j'ai apprécié cette lecture même si j'y ai trouvé des longueurs dans la première moitié. C'est très bien écrit mais par moments je me suis demandée à quoi ça rimait. Dans la deuxième moitié du roman prennent place des événements dramatiques -dont celui qui donne son titre au tome. La fin m'a déconcertée. Elle montre en tout cas la force du lien entre Elena et Lila.

L'avis d'Hélène.