-
Frank Tallis, Petite musique de la mort, 10-18
Vienne, 1903. Une chanteuse d'opéra à succès, Ida Rosenkrantz, est retrouvée morte dans sa chambre. Accident, suicide par excès de laudanum ? A l'autopsie la découverte d'une côte cassée laisse penser qu'elle aurait pu être assassinée. L'inspecteur Rheinhardt mène l'enquête dans les plus hautes sphères de la société viennoise que fréquentait Ida. Comme d'habitude Rheinhardt reçoit l'aide de son ami, le psychiatre Max Liebermann.
En parallèle de cette enquête dans le présent Max Liebermann s'interroge aussi sur la mort prématurée, 40 ans plus tôt, du compositeur David Freimark. Là aussi l'accident apparent ne serait-il pas en fait un crime ? C'est la musique -plus ses talents professionnels- qui permettra au psychiatre de résoudre cette deuxième affaire que j'ai trouvée plus intéressante que la première.
Enfin notre héros progresse dans sa relation avec miss Lydgate à partir du moment où celle-ci décide de prendre un peu les choses en main.
J'ai retrouvé avec plaisir les personnages de cette série que j'apprécie et qui m'a procuré un bon moment de lecture. L'arrière-plan historique nous montre un empereur François-Joseph vieillissant, fragilisé par des scandales et par la montée de l'antisémite Lueger, bourgmestre de Vienne. Dans les confins de l'empire les minorités s'agitent et nos personnages s'en inquiètent tout en voulant croire que le pire ne viendra pas :
"- Le bourgmestre, le palais et comme si ça ne suffisait pas, maintenant la Serbie !
- La Serbie ?
- Les assassinats ! Mon collègue Hohenwart pense qu'il va y avoir une guerre.
- C'est impossible. La Serbie n'est pas un pays assez important. Quelques escarmouches, peut-être..."
La quatrième de couverture nous annonce que cet ouvrage est le dernier de la série. Pourtant à la lecture je ne trouve rien de définitif. Moi aussi je veux croire que cela ne sera pas.
Tags : Policier historique
-
Commentaires