• Quatrième épisode des aventures de Flavia di Stephano et Jonathan Argyll à la poursuite des trafiquants d'oeuvres d'art.

    Jonathan a accepté de convoyer de Paris à Rome un tableau qu'il doit apporter à son acheteur. Mais celui-ci, Arthur Muller, semble déçu par l'oeuvre et propose à Jonathan de le revendre pour lui. Le lendemain Muller est retrouvé assassiné après avoir été torturé. A la poursuite des meurtriers Flavia et Jonathan vont découvrir que cette affaire prend ses racines à l'époque de l'occupation allemande de la France, des persécutions antisémites et de la résistance. 50 ans après certains ont encore des choses à cacher et le bras long ce que montre l'insistance de la police française à mettre des bâtons dans les roues de nos héros.
     

    votre commentaire

  • Ce troisième épisode des enquêtes de Jonathan Argyll et Flavia di Stephano se déroule aux Etats-Unis où Jonathan qui travaille pour le marchand d'art Edward Byrnes a accompagné un tableau vendu à un millionnaire californien. Hélas le client est assassiné et un buste en marbre attribué au Bernin disparaît. Comme il y a tout lieu de croire que le buste était sorti en fraude d'Italie, Flavia est dépêchée sur place pour participer à l'enquête.

    On retrouve tous les éléments qui font la qualité de cette série : humour, rebondissements, découverte du milieu de l'art et de ses magouilles. Conservateurs de musées, marchands d'arts et collectionneurs semblent souvent prêts à fermer les yeux sur des irrégularités pour acquérir l'oeuvre convoitée.
     

    votre commentaire

  • En 1938 la famille Redlich, des Juifs allemands, fuient leur pays pour se réfugier au Kenya. Pour les parents, Walter, ancien avocat et sa femme Jettel, le changement d'habitudes est rude. Ils ont quitté une vie facile pour s'occuper d'une ferme isolée. Contraints à de trop fréquents tête à tête, travaillés par l'angoisse quant au sort de leurs parents restés en Allemagne, ils se réfugient dans la nostalgie et les souvenirs d'un passé forcément plus heureux.

    Par contre, pour leur fille Regina, âgée de six ans à son arrivée au Kénya, la rencontre avec l'Afrique et le boy Owuor est une révélation:

    "La peau d'Owuor exhalait un parfum merveilleux, une senteur de miel qui chassait la peur et qui métamorphosa d'un coup une petite fille en grande personne. Regina ouvrit grand la bouche pour mieux absorber cette odeur magique qui débarrassait le corps de la fatigue et des douleurs. Elle sentit soudain qu'elle devenait forte dans les bras d'Owuor et elle s'aperçut que sa langue avait appris à voler."

    Regina qui était jusque là une enfant timide et réservée s'épanouit en liberté à la ferme. Elle apprend les langues des peuples des environs : Swahili, Jaluo, Kikuyu. Owuor lui enseigne le mode de pensée de son peuple. Elle mûrit rapidement, devenant celle qui doit soutenir et consoler ses parents.

    L'auteur est partie de sa propre enfance pour écrire ce bon roman autobiographique. On découvre ainsi qu'il existait une petite communauté de Juifs réfugiés au Kenya dans les années 30. La plupart d'entre aux étaient des intellectuels qui avaient du se reconvertir dans des métiers manuels et les conditions d'existence n'étaient pas roses. Dix ans après leur arrivée très peu maîtrisaient correctement l'Anglais alors que leurs enfants, scolarisés dans les établissements de la colonie britannique, avaient désappris l'Allemand.
    Stefanie Sweig écrit dans un style vivant et imagé. Les descriptions des paysages et des sentiments utilisent des comparaisons originales et bien vues.
     

    1 commentaire

  • Voici le premier épisode des enquêtes de Flavia di Stephano et de Jonathan Argyll dans le monde des amateurs d'art.

    Jonathan Argyll, un étudiant en histoire de l'art a découvert à partir de documents l'existence d'un repeint de Raphaël. Au 18° siècle Carlo Mantini, peintre médiocre, a peint sur un Raphaël dans le but d'exporter l'oeuvre illégalement au profit d'un acheteur anglais. Le tableau a ensuite disparu et nul ne sait s'il est arrivé en Angleterre ou resté en Italie. Avec Flavia di Stephano, enquêtrice pour une brigade chargée de retrouver des oeuvres volées, Jonathan se lance à la recherche du Raphaël. Le tableau intéresse aussi un marchand d'art et un directeur de musée. L'affaire se corse quand un employé du-dit musée est assassiné. Elle mène nos héros de rebondissement en rebondissement jusqu'au coup de théâtre final qui révèle ce qu'il est advenu de l'objet du délit.

    Les péripéties sont nombreuses, les héros sympathiques et le style plein d'humour. A l'évidence Iain Pears connaît et aime l'Italie. Une bonne série.
     

    2 commentaires

  • Ce livre est le deuxième épisode d'une série policière qui se déroule en Italie dans un cercle d'historiens et d'experts en art.

    Le comité Tiziano, composé d'historiens de l'art de plusieurs pays se réunit une fois par an à Venise. Sa mission est d'expertiser toutes les oeuvres du Titien depuis le simple croquis jusqu'aux tableaux et aux fresques. Mais voici que l'on retrouve l'un de ses membres, le professeur Louise Masterson, assassinée dans un parterre de lys des Giardinetti Reali. L'enquêtrice Flavia di Stephano est missionnée sur cette affaire qui ne correspond pas précisément à ses attributions puisqu'elle fait partie d'une brigade spécialisée dans la recherche des oeuvres volées. Cependant son service est menacé par des restrictions budgétaires et il s'agit de montrer combien il est nécessaire.

    A Venise, Flavia mène l'enquête aidée de son ami Jonathan Argyll, négociant en art. Les choses se compliquent quand d'autres membres du comité sont assassinés et que des tableaux que Jonathan essayait d'acheter sont volés.

    Voilà un bon livre de la collection "Grands détectives" chez 10-18. Il me donne envie de lire les autres de la série (il y en a cinq déjà parus). On découvre le petit monde des spécialistes de l'art, les querelles de chapelles. C'est plein d'humour, un régal à lire.
     

    votre commentaire

  • Philippe Grimbert a vécu une enfance difficile. Perturbé par des insomnies et des cauchemars, souffreteux, il s'est inventé un frère, un double plus beau et plus fort qui lui permettait de supporter l'existence. Il a 15 ans quand il apprend le terrible  secret que ses parents et sa famille lui ont caché : ce frère a bien existé et il a été emporté par les persécutions antisémites qui ont frappé les Juifs d'Europe lors de la seconde guerre mondiale.

    Philippe Grimbert est psychanalyste et à travers l'histoire romancée de sa famille il explore les répercutions d'un secret de famille sur un enfant théoriquement ignorant et qui somatise ce qu'on cherche à lui cacher. En même temps, il reconstitue cette histoire familiale passée sous silence et rappelle la mémoire de ceux qui sont morts sans tombe.
     

    1 commentaire

  • Juillet 1916, Nathalie épouse le prince Adichka Belgorodsky et s'installe avec lui dans sa propriété de Baïgora en Russie centrale. Elle a 18 ans et lui 31 et ils sont très amoureux. Elle joue du piano, se baigne dans la rivière avec ses amies, profite de la vie. Il gère son exploitation modèle, rempli son office de recruteur pour l'armée russe et s'inquiète de l'agitation naissante parmi le peuple. C'est un réformiste qui pense que des changements sont nécessaires.

    Août 1917, cet homme apprécié est massacré, sa famille quitte la Russie.

    Mars 1994, Marie Belgorodsky, petite-nièce d'Adichka, Française, reçoit la visite d'un historien russe qui lui apporte le "livre des destins", le journal de son grand-oncle. Elle découvre l'histoire de sa famille qu'elle ignorait jusqu'à présent.

    Ce roman est présenté un peu comme une enquête. Il alterne des passages de narration, racontant l'histoire de Nathalie et d'Adichka durant leur court mariage; des extraits du journal d'Adichka; des témoignages et rapports de personnes ayant assisté aux événements relatés. Le résultat est varié et facile à lire.

    L'histoire rappelle le gâchis qu'a été cette révolution. Ici, c'est celui qui était prêt à changer les choses qui est massacré, c'est un jeune couple amoureux qui est brisé. Je compatis à la peine de Nathalie Belgorodsky et cependant je n'arrive pas à me sentir concernée par les malheurs de ces pauvres riches.

    Je suis choquée par la description d'un objet : "Sur la desserte, le compotier en argent présentait des fruits dont certains étaient vrais et d'autres en porcelaine, faïence et jade". Etait-ce vraiment nécessaire ? Est-ce qu'on a besoin de ce genre de choses quand à côté d'autres vivent misérablement ?
     

    votre commentaire

  • Nathan Glass, le narrateur, a 60 ans. Le cancer des poumons dont il est atteint est en rémission, il est pré-retraité et après son divorce récent il a emménagé à Brooklyn où il vit seul. Pour occuper son temps, il décide d'écrire "Le livre de la folie humaine" dans lequel il consigne les lapsus, les stupidités, les faiblesses, les inepties commis durant sa vie. Plus tard, il prévoit de rapporter les mésaventures de même type arrivées à des personnes de sa connaissance et enfin de se pencher sur les balourdises de l'humanité à travers les âges.

    Quand il sort de chez lui Nathan se promène dans Brooklyn, quartier qu'il apprécie particulièrement, évoluant entre un restaurant dont la serveuse l'a séduit et une bouquinerie, le Grenier de Brightman. C'est là qu'un jour il tombe sur son neveu Tom qu'il n'avait pas revu depuis sept ans bien qu'il l'aimât beaucoup. La dernière fois que Nathan avait rencontré Tom celui-ci était un étudiant en littérature prometteur, futur professeur d'université et, à 30 ans, le voilà avec 20 kg de plus, employé d'Harry Brightman. Entre temps sa mère (la soeur de Nathan) est morte et sa soeur a disparu. La vie n'a pas été facile pour lui et les deux homme se retrouvent de nouveau très liés, unissant leurs solitudes.

    Nathan fait la connaissance d'Harry Brightman, l'employeur de Tom. Le trio sympathise et tous les trois, lors de longues discussions, partagent leurs rêves de l'hôtel Existence, un endroit où on serait bien, où on pourrait vivre à l'écart des soucis du monde contemporain.

    C'est un roman qui parle du bonheur de vivre, des plaisirs quotidiens, de l'amitié et de la solidarité, du moyen d'atteindre autant que possible son hôtel Existence. Je l'ai trouvé sympathique et agréable à lire.
     

    4 commentaires

  • D'origine indienne, Irshad Manji est née en Ouganda et vit au Canada depuis sa petite enfance. Elle est musulmane et elle est lesbienne. Irshad Manji se pose de nombreuses questions sur sa religion et elle y apporte  des réponses qui sont tout sauf stéréotypées.
    Dans ce livre elle s'adresse aux musulmans et aux autres pour les amener à s'interroger sur l'islam d'aujourd'hui.

    L'islam est-il compatible avec la démocratie et les droits de l'homme (droits des femmes, droits des minorités religieuses, droits des homosexuels) ?  Pour répondre à cette question elle remonte à l'époque de l'islam éclairé et ouvert entre 750 et 1250. Qu'est ce qui a ensuite mal tourné, pourquoi les musulmans ont-ils cessé de penser ? Pour elle c'est le début des défaites militaires qui a entraîné un repli sur soi comme système de défense.

    Une partie de l'ouvrage est consacrée à la naissance de l'état d'Israël et au sort du peuple palestinien. Irshad Manji rappelle qu'Israël est la seule démocratie de la région et que les états arabes ont fait beaucoup pour le malheur des Palestiniens. Comme tout le reste, ceci est solidement étayé par des arguments et des exemples.

    Irshad Manji questionne aussi la place de l'Arabie Saoudite dans la doctrine musulmane contemporaine. Elle critique cet islam arabe qui a imposé ses vues obscurantistes et appelle les musulmans non-arabes (notamment asiatiques) à s'en détacher.

    Pour terminer, l'auteur explore les pistes qui pourraient permettre à l'islam d'évoluer positivement. Son idée est que la réforme doit passer par les femmes et une amélioration de leur statut économique. En leur concédant des micro-crédits on leur permettrait de monter de petites entreprises. La prise de responsabilités et l'autonomie dans la sphère économique entraineraient automatiquement la même chose dans la sphère privée et religieuse.

    Un très bon ouvrage dont les thèses m'ont convaincues. L'ensemble est très bien documenté, érudit sans en avoir l'air. Le style est vif et percutant, servant parfaitement le propos. Une femme de caractère et de convictions. Ca décoiffe et c'est plutôt réjouissant. Chapeau, Mme Manji !
     

    1 commentaire

  • Trois personnages, trois lieux, trois époques.

    Nat est né en 1943 et a été abandonné dans un orphelinat du Tamil-Nadu, région de Madras. A l'âge de quatre ans il est adopté par un médecin anglais qui vit dans un petit village des environs où il soigne les plus pauvres. Devenu un jeune homme, Nat part en Grande-Bretagne faire ses études et découvre les plaisirs d'une vie facile.


    Saroj est née en 1952 en Guyane britannique (Amérique du sud) où elle grandit entourée d'une soeur docile, d'un frère qui se plait à faire le clown, d'une mère dévouée et aimante et d'un père très sévère. Lorsqu'elle atteint ses 13 ans son père annonce qu'il lui a trouvé son futur mari. Saroj entre alors en résistance et en révolte.

    Savitri est née en 1915 à Madras. Son père est le cuisinier d'une riche famille anglaise et Savitri, depuis son enfance, aime David, le fils des maîtres. Ensemble ils grandissent libres et insouciants jusqu'au jour où le père de Savitri commence à penser mariage pour sa fille.


    L'auteur nous présente chacun des personnages dans sa petite enfance puis les suit au fur et à mesure qu'ils grandissent. La narration est alternée, chaque paragraphe portant à tour de rôle sur chacun des personnages. On les voit grandir en parallèle alors qu'ils ne sont pas des parfaits contemporains. Petit à petit on découvre les liens qui unissent les trois héros.

    L'histoire est agréable et facile à lire. On est tenu en haleine par les nombreux rebondissements et surprises. Cette qualité est aussi un reproche qu'on peut faire au roman car certains coups de théâtre sont vraiment énormes. Mais après tout c'est cela aussi qui accroche alors ne boudons pas notre plaisir.

     

     

    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires