• Pour évoquer l'histoire de l'Inde de la civilisation de l'Indus au début du 21° siècle en 120 pages il faut bien sur résumer sévèrement. Les débuts jusqu'à la domination britannique sont rapidement survolés. Il s'agit surtout d'énumérations de dates, de rois et de batailles. Tout cela est un peu sec. Moi qui ai besoin de me documenter sur la période Gupta, il faudra que j'aille voir ailleurs.

    La suite, et plus particulièrement à partir des luttes pour l'indépendance, est plus détaillée. C'est une bonne façon rapide de prendre connaissance des événements et de la politique menée par la famille Nehru-Gandhi qui forment l'arrière-plan de certains romans indiens. Un petit manuel facile d'accès qui plante les premiers éléments. Si l'on veut approfondir, il faut trouver autre chose.
     

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  • Revoilà le sympathique docteur Max Liebermann. Avec son ami, l'inspecteur Oskar Rheinhardt, il enquête sur des crimes contre des antisémites. Les victimes ont été violemment décapitées. L'affaire se déroule dans un contexte où les Juifs de Vienne sont l'objet d'attaques nombreuses de la part du maire Karl Lueger et de son parti chrétien-social. Notre héros lui-même est inquiété dans le cadre de son travail.
    En tant que psychiatre il doit soigner un homme... enceint !

    En ce qui concerne sa vie sentimentale, les choses piétinent un peu. Max Liebermann pense beaucoup à Miss Lydgate, rêve d'elle même, et dans une scène bien étrange, mais n'agit guère. Miss Lydgate n'est d'ailleurs présente qu'à travers le journal intime de Liebermann.  La romance passe un peu au second plan dans cette nouvelle aventure par contre l'enquête est toujours menée de façon palpitante. J'ai dévoré Les pièges du crépuscule.
     

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  • La fin du tome 2 a laissé Lisbeth Salander en bien mauvais état après une violente confrontation avec de dangereux truands. Dans ce dernier épisode de la trilogie Millénium on la retrouve à l'hôpital où elle va séjourner assez longtemps.

    Pendant ce temps, à l'extérieur, des forces contraires s'opposent. Il y a les opposants à Lisbeth à la tête desquels une section secrète des services secrets suédois. Pour cacher leurs erreurs passées ces hommes qui se voient en dernier rempart de la démocratie mais qui n'obéissent qu'à eux-mêmes et se placent au-dessus des lois, sont prêts à commettre toujours plus de crimes.

    Mais Lisbeth a aussi des soutiens, menés par Mikael Blomkvist. Celui-ci organise tout un réseau pour faire enfin éclater la vérité. Et alors, quel suspense ! Tout de suite j'ai été happée et j'ai parfois eu du mal à lâcher ma lecture. J'ai trouvé particulièrement jubilatoire la façon dont les méchants se font avoir (surtout cette infâme crapule qu'est le psychiatre Peter Teleborian). C'est leur trop grande confiance en eux qui les perd. Le roman montre bien comment la nasse se referme autour d'eux sans qu'ils s'en rendent compte. Finalement le bien triomphe et en toute légalité. La Suède apparait comme un modèle de démocratie.
     

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  • Armanoush Tchakmakchian est une jeune Américaine, d'origine arménienne par son père. Ses parents ont divorcé quand elle était toute petite et sa mère, en partie pour faire enrager son ex-belle-famille, s'est remariée avec un Turc. Elevée par sa mère, Armanoush s'est néanmoins imprégnée de culture arménienne à chaque fois qu'elle séjournait dans sa famille paternelle.

    A l'âge de 20 ans Armanoush éprouve le besoin de mieux connaître ses origines. Sans prévenir ses parents elle s'envole alors pour Istanbul où elle se fait héberger par la famille de son beau-père, Mustafa Kazanci. Dans cette maison de femmes (Mustafa, le seul homme encore vivant a émigré il y a 20 ans et n'a plus remis les pieds en Turquie) Armanoush se lie d'amitié avec Asya, la fille bâtarde d'une des soeurs de Mustafa. L'arrivée de cette intruse, les questions qu'elle pose sur les Turcs et les Arméniens, vont faire émerger des secrets de famille dont certains profondément enfouis.

    J'ai bien aimé cette lecture qui m'a tenue en haleine. Dès le début je me doutais que l'histoire des familles Tchakmakchian et Kazanci était liée mais comment ? La réponse est plutôt crédible, conforme à ce que j'ai pu lire sur certains épisodes du génocide des Arméniens. Pour en arriver au dénouement il faut en passer par l'intervention des esprits mais cela ne m'a pas gênée. Elif Shafak dit dans les remerciements qu'elle a eu des problèmes avec la justice de son pays à cause de certaines choses qu'elle a écrites dans ce livre. A l'heure où certains Turcs demandent pardon pour des événements survenus il y a près de cent ans La bâtarde d'Istanbul pose aussi la question de la responsabilité collective.
     

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  • Un si long voyage est une tranche de vie d'un père de famille parsi, vivant à Bombay. En cette année 1971 Gustad Noble traverse une période où ses enfants lui causent des soucis. Sa fille cadette Roshan, une enfant de 9 ans, est régulièrement malade, s'affaiblit et doit garder le lit tandis que son fils aîné, Sohrab, qui vient d'être admis dans un prestigieux institut de technologie, prétend qu'il veut être un artiste. A la même époque Gustad reçoit enfin des nouvelles de son ami le major Bilimoria qui a disparu quelque temps auparavant sans plus donner de nouvelles et qui lui écrit maintenant qu'il travaille pour les services secrets et lui demande un service particulier au nom de leur amitié.

    Tous ces sujets d'inquiétude ramènent Gustad aux souvenirs de son enfance. Petit-fils d'un ébéniste, fils d'un libraire, tous deux petits patrons, il a du renoncer à faire des études après la ruine de son père et n'est qu'un simple employé de banque. Depuis il est habité par la nostalgie de la grandeur passée de sa famille.

    J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman et sa lecture a trainé en longueur. A moins que ce ne soit le contraire : j'ai lu lentement donc j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Finalement, arrivée à la moitié, j'ai commencé à me laisser prendre et j'ai plutôt apprécié cette lecture. Gustad est un brave homme qui accorde du prix à l'amitié et tente de transmettre des valeurs familiales à ses enfants. Un si long voyage montre l'importance de scènes apparemment anodines de la vie quotidienne.
     

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