-
Agnès Desarthe, Le château des rentiers, Editions de l’olivier
Les grands-parents maternels d’Agnès Desarthe étaient des Juifs de Bessarabie (ouest de l’URSS) émigrés en France dans les années 1930, survivants de la shoah. A 65 ans ils avaient acheté un appartement dans une tour de la rue du Château des rentiers, dans le 13° arrondissement de Paris, et convaincu leurs amis d’en faire autant, constituant ainsi une petite communauté de fait dont l’autrice se souvient avec nostalgie. Réfléchissant à son propre vieillissement, cette dernière fantasme la création d’un logement participatif -qu’elle appelle Ehpad autogéré ou phalanstère- pour elle et ses amis.
Cette autofiction mêle souvenirs d’enfance, histoire familiale et considérations sur le vieillissement.
Le grand-père de l’autrice n’est en fait que le second mari de la grand-mère, le vrai grand-père a été assassiné à Auschwitz et la mère d’Agnès Desarthe a été une enfants cachée. Comment ces traumatismes laissent-ils leur marque sur les générations suivantes qui n’ont pas connu la shoah ? J’ai trouvé cette réflexion intéressante.
En ce qui concerne le sujet du bien vieillir, mon avis est plus mitigé, la réalisation m’a semblé inégale. Il y a des anecdotes concernant des personnes âgées qui sont plaisantes à lire mais s’oublieront vite. Il y a une réflexion qui est parfois intéressante mais manque souvent d’approfondissement à mon goût. Il y a des dialogues entre Agnès Desarthe et elle-même qui peuvent être un peu trop longs.
Le résultat est un livre facile à lire dont j’ai apprécié l’écriture fluide et les jolies formules mais qui ne me marquera guère.
L'avis de Je lis, je blogue, celui de Keisha et de Luocine.
Tags : Récit autobiographique, Shoah, Femmes
-
Commentaires
Oui, la lecture est plaisante.