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Elizabeth von Arnim, La bienfaitrice, Archipoche
Noble mais désargentée, Anna Escourt, 25 ans, était condamnée à faire un riche mariage pour pouvoir prétendre au mode de vie lié à son rang (comprendre : vivre sans travailler). Mais voilà qu'un vieil oncle lui lègue en Allemagne un domaine dont les revenus vont lui permettre de réaliser son rêve d'indépendance. Mieux encore : Anna peut dorénavant faire le bien autour d'elle et elle décide d'accueillir une douzaine de femmes sans ressources -les "élues"- pour vivre ensemble en toute amitié, comme des soeurs.
La naïve et enthousiaste Anna va découvrir qu'être une bienfaitrice n'est pas chose facile et qu'on s'expose à susciter plutôt le ressentiment que la reconnaissance chez ceux qui nous sont redevables. Pour affronter le pasteur du village, un homme assommant qui n'a que la religion à la bouche ; le régisseur du domaine qui espère profiter de son inexpérience pour s'en mettre plein les poches et supporter les mésententes entre les "élues", elle aura bien besoin du soutien de son voisin, le bel Axel von Lohm. Mais promis, Anna ne va pas tomber amoureuse puisqu'elle a choisi de rester indépendante.
J'ai pris grand plaisir à la lecture de ce roman écrit en 1902, plein d'humour et d'ironie et qui traite de la possibilité pour une femme d'être indépendante. Nul doute que je lirai de nouveau cette auteure que je découvre ici.
Quelques extraits :
"Comme beaucoup d'analphabètes, elle vantait son bon sens, considérant cette qualité, qu'elle possédait effectivement, comme plus précieuse que d'autres, qu'elle ne possédait pas."
L'avis du pasteur sur les femmes : "... c'est un matériau à l'état brut. Et il est inutilisable tant que la main d'un homme ne l'a pas façonné.
- Très vrai, convint son ami, d'autant plus cordialement qu'il avait à la maison une femme qui résistait au façonnage depuis maintenant plus de vingt ans."
L'avis de Keisha.
Tags : Roman, Femmes
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Commentaires
Je crois que je l'ai dans ma PAL, peut-être acheté après le billet de Keisha. En tout cas, tous les billets m'avaient donné envie de le lire
C'est un régal. N'hésite plus.