• Arrivée de la pub sur Eklablog

     Il y a un peu moins de deux ans, j'avais quitté Overblog qui m'imposait une publicité intrusive. Et voilà que je suis rattrapée par cette nuisance sur Eklablog : depuis début avril des placards de pub qu'on peut difficilement ignorer si on n'est pas équipé d'un bloqueur comme Adblock (c'est mon cas mais quand je le désactive, je suis atterrée). Je suis furieuse. Moi qui était si contente de la maniabilité de cette plateforme. Je me laisse quelque temps pour y réfléchir, pour voir comment cela va évoluer et puis je n'ai pas le temps de m'en occuper en ce moment. A l'été, j'aviserai. Et désolée pour mes lecteurs qui sont parasités.


    4 commentaires
  • Arnaldur Indridason, Les nuits de Reykjavik, PointsLa première enquête d'Erlendur.

    A la lecture des dernières enquêtes d'Erlendur, j'ai eu le sentiment qu'Arnaldur Indridason était en train de mettre fin à son personnage. Petit à petit, tel un protagoniste des histoires qui l'ont obsédé toute sa vie, celui-ci est en train de disparaître. Mais l'auteur tourne autour de cette fin et emmène maintenant le lecteur aux débuts de la carrière de son héros.

     

    Dans Les nuits de Reykjavik, nous le découvrons jeune policier, affecté à la surveillance de nuit de la capitale. Cambriolages, tapages nocturnes, conduites en état d'ivresse, bagarres à la sortie des boîtes de nuit, aide aux clochards, sont le lot d'Erlendur et de ses collègues. Une activité finalement très routinière, à l'image de sa vie privée. Il fréquente Halldora depuis deux ans, couche avec elle à l'occasion sans trop se poser de questions sur la nature de leur relation.

     

    Cependant Erlendur est intrigué par la personnalité d'Hannibal, un clochard mort par noyade et dont il avait croisé la route. Des rencontres vont l'amener à faire le lien entre cette mort officiellement accidentelle et la disparition d'une femme un an plus tôt. Erlendur décide alors de mener l'enquête. A titre personnel.

     

    Point de rebondissement époustouflant dans ce roman. L'histoire se déroule tranquillement, comme la vie du héros. Je dirais que c'est plan-plan, mais pas déplaisant à lire. Il y a une réflexion sur les circonstances qui peuvent pousser quelqu'un à la rue et beaucoup d'empathie pour les êtres humains qui se cachent derrière les personnages des clochards. En première de couverture il est dit que c'est "un de ses meilleurs romans". Je n'irais pas jusqu'à là. Pour ma part ma préférence reste à L'homme du lac.


    4 commentaires
  • Chronique d'une presqu'île.

    Quelques jours de congés en Bretagne, notamment dans la presqu'île de Rhuys, sont l'occasion de lire cet ouvrage déjà ancien (il date de 1990), rédigé par un écrivain local. Il raconte l'histoire de la presqu'île et la vie de ses habitants depuis la préhistoire et ses mégalithes jusqu'au début du 19° siècle avec la fin de la Révolution.

     

    Sur la presqu'île le pouvoir a longtemps été partagé entre deux seigneurs : les moines de l'abbaye de Saint Gildas, implantée dès le 6° siècle et les seigneurs laïcs basés au château de Suscinio, longtemps résidence principale des ducs de Bretagne.

     

    l'église abbatiale de Saint Gildas

     

    Le récit est vivant, mêlant participation à l'histoire locale ou nationale (Rhuys fut un haut lieu de la chouannerie) et vie quotidienne. Yvon Mauffret est un conteur. En lisant je peux presque l'entendre et le voir raconter.

     

    le château de Sucinio


    4 commentaires
  • Ken Follett, Aux portes de l'éternité, Le livre de pocheCe troisième tome (le premier, le deuxième) clos la trilogie du siècle avec la guerre froide, de la construction du mur de Berlin en 1961 à l'effondrement du bloc communiste. Le lecteur suit maintenant la troisième génération des familles-héroïnes.

     

    Aux Etats-Unis, George Jakes est un jeune avocat noir, conseiller de Robert Kennedy et proche d'une militante des droits civiques qui travaille pour Martin Luher King.

     

    En URSS, Dimka Dvorkine est lui un conseiller de Khrouchtchev. Il croit qu'on peut faire évoluer de l'intérieur le régime soviétique vers plus de démocratie et mène sa carrière dans ce sens. Sa soeur jumelle Tania est une journaliste qui profite des occasions que lui offre son métier pour faire passer clandestinement à l'ouest les textes d'un écrivain dissident interné au goulag.

     

    A Berlin-est la famille Franck s'est attirée la haine d'un officier de la stasi (la police politique). Rebecca, Bernd et Walli franchissent le mur au péril de leur vie, laissant derrière eux leurs parents et leurs amis.

     

    Ce dernier volume s'est axé sur les relations entre les deux Grands et les personnages britanniques sont donc très en retrait, à part quand ils vont faire carrière au Etats-Unis !

     

    Ken Follett est bien documenté et raconte d'une façon vivante qui fait ressentir les sentiments des contemporains. J'apprends des choses sur la crise des missiles de Cuba et je tremble avec les personnages: est-on à la veille d'une guerre nucléaire qui détruira l'humanité ? De même j'ai été touchée par l'assassinat de John Kennedy (incroyable !) et émue par la destruction du mur de Berlin (ça, ça m'émeut toujours). C'est efficace et on sait qu'à la fin ce sont les gentils qui gagnent (en même temps il y a peu de vrais méchants, même l'infâme Hans Hoffmann de la stasi finit par nous faire pitié) donc c'est une lecture réconfortante et les 1200 pages se lisent sans difficulté.


    2 commentaires
  • Les premiers, les derniers, un film de Bouli Lanners"Vivre c'est pas seulement respirer"

    Cochise (Albert Dupontel) et Gilou (Bouli Lanners) sont des chasseurs de primes, associés et amis, à la recherche d'un téléphone volé au contenu sensible. Sur leur route ils rencontrent un couple en cavale et une bande de brutes locales, décidés à se faire justice eux-mêmes contre tout intrus qui viendrait empiéter sur leur territoire. Ce film est une sorte de western. C'est aussi -ça va avec le genre- un film très masculin. Les femmes sont peu nombreuses et plutôt à l'arrière-plan.

     

    Le paysage est morose : platitude des champs ponctuée ça et là d'entrepôts plus ou moins désaffectés et surmontée d'un ciel bas aux nuages gris. Ca sent la récession économique. Ca semble pas mal déprimant tout ça mais en fait je l'ai plutôt vu comme un film qui apporte de l'espoir parce qu'il y a de l'amitié, de la solidarité et du merveilleux.

     

    Le film a en partie été tourné dans le Loiret autour de la voie d'essai de l'aérotrain qui date du milieu des années 1970. Je l'ai parfois aperçue quand je traversais la région en train. J'ai trouvé que c'était un bon choix de décor et j'ai trouvé ces grands espaces superbement filmés.

     

     

    C'est un film que j'ai beaucoup aimé.


    2 commentaires
  • Robert Margerit, La Révolution, 1. L'amour et le temps, LibrettoLise a 18 ans, elle est la fille d'un bourgeois de Limoges et elle est amoureuse de Bernard mais il n'est qu'un simple boutiquier et le père de Lise a des ambitions plus élevées pour elle. Il organise le mariage de sa fille avec Claude, un avocat prometteur. C'est Claude qui est le héros de ce roman. En 1789 il est élu pour représenter le tiers-état de Limoges aux Etats-généraux à Versailles.

     

    Comme son nom l'indique, La Révolution est une histoire romancée de la Révolution française, les personnages de fiction évoluent dans la réalité historique. Dans ce premier tome (il y en a quatre) qui court jusqu'à fin 1791, Claude découvre l'action politique. A Versailles il fait la connaissance de Robespierre, Desmoulins, Danton... C'est passionnant parce que c'est le genre d'ouvrage qui fait comprendre comment les choses se passent. On voit bien comment les événements s'emballent, comment Louis 16 est incapable, de par son éducation et son entourage, d'accepter les changements demandés, ce qui pousse la Révolution plus loin. Parti pour réformer la monarchie notre héros est devenu républicain.

     

    Le pan romanesque c'est le triangle amoureux formé par Lise, Bernard et Claude. Petit à petit Lise est tombée amoureuse de son mari tout en conservant son affection à Bernard avec qui elle entretient une relation platonique et qui s'est lié d'amitié avec Claude. Entre ces deux hommes qui béent d'admiration à ses pieds je trouve qu'elle fait parfois un peu la coquette mais bon, je reconnais qu'elle est aussi très jeune.

     

    Si j'ai mis du temps à achever ce pavé de plus de 500 pages, ce n'est pas par ennui car il est en plus fort bien écrit mais pour cause de trop de travail. Quand j'avais du temps à y consacrer j'en ai trouvé la lecture facile et je lirai très certainement la suite.


    2 commentaires
  • Mustang, un film de Deniz Gamze ErgüvenDans un village de Turquie (à 1000 km d'Istanbul, nous dit-on) vivent cinq soeurs âgées d'environ 18 à 12 ans et élevées par leur grand-mère. Un beau jour d'été elles décident de rentrer de l'école à pied. Sur le chemin elles chahutent avec quelques garçons : ils vont à la plage et se baignent tout habillés, ils croquent des pommes prises dans un verger. Quand les filles arrivent chez elles, elles ont été précédées par la rumeur et elles sont accueillies à coup de claques par leur grand-mère qui les traite de dévergondées. Le film raconte comment, à partir de cet incident, va se mettre en place leur réclusion, la tentative de les rééduquer pour en faire de bonnes épouses et la rébellion des cinq soeurs face à cette volonté de les museler.

     

    J'ai beaucoup apprécié ce film qui traite de l'émancipation des femmes dans la Turquie rurale. On voit qu'une évolution est en marche et qu'elle rencontre des obstacles sérieux. Il y a l'oncle autoritaire et incestueux (ça ce n'était pas nécessaire, je ne vois pas ce que ça apporte au propos) qui tient à préserver ses prérogatives de mâle. La grand-mère agit plutôt par crainte du qu'en-dira-t-on et des commérages des vieilles bigotes. Dans le village cette famille qui enferme ses filles ne semble pas la norme mais on laisse faire. Bien loin il y a Istanbul qui apparaît comme la ville symbole de liberté.

     

    La révolte des cinq soeurs est menée au grand galop. Soudées et solidaires, elles sont prêtes à toutes les inventions pour contrer les adultes. La plus jeune, Lale, la narratrice, est une gamine sacrément dégourdie. Il y a des moments très drôles. Petit à petit cependant le groupe est séparé et il y a aussi des moments très tristes. C'est un film qui m'a fait rire et qui m'a fait pleurer. J'ai trouvé les jeunes actrices très bien.

    Mustang, un film de Deniz Gamze Ergüven


    4 commentaires
  •  

    Une amie s'inquiète auprès de moi du peu d'activité sur ce blog depuis quelque temps. C'est que je suis surchargée de travail (travail classique, si je puis dire, plus un examen que je prépare cette année) et que mon rythme de lecture en pâtit (La Révolution de Margerit compte 600 pages et je n'en lis que fort peu chaque jour). Fin mai, début juin les épreuves seront passées et je pourrai souffler. En attendant cette époque, quelques clichés qui me rappellent des vacances dans des lieux lointains ou plus proches mais où en tout cas on n'a pas de soucis de travail. Bon courage à tous ceux qui attendent les vacances !

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

     Hôtel Campanile, Lublin, Pologne

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    Hôtel Italia, Cuenca, Equateur

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    La Barquita, Las Tunas, Equateur

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    Le Relais de poste, Arles, France

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    Le Pêcheur matinal, La Roque, France

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    Crestfield Hotel, Londres, Royaume-Uni

     

    Par la fenêtre de ma chambre d'hôtel...

    Hôtel Beauséjour, Toulouse, France


    4 commentaires
  • Marie Laforêt, Vegan, La PlageC'est quoi être vegan ? C'est refuser de consommer des produits issus de l'exploitation des animaux. Dans l'alimentation ça va plus loin que le végétarisme. Le vegan exclu les oeufs, les produits laitiers, le miel. C'est aussi une philosophie de vie qui ne concerne pas que l'alimentation. Le vegan évite de porter du cuir, de la soie ou de la laine, il ne va pas au zoo ou au cirque.

     

    Je ne suis pas vegan moi-même mais être végétarienne c'est forcément, à un moment, il me semble, s'interroger sur la production des aliments d'origine animale. Aujourd'hui je limite ma consommation d'oeufs et de beurre, j'utilise du lait végétal, seul le fromage fait de la résistance. Manger vegan à l'extérieur s'apparente souvent à un tour de force. Si l'on repère facilement la viande il faut interroger le cuisinier -et lui faire confiance- pour les autres ingrédients. A la maison c'est facile avec des sites internet de plus en plus nombreux et des livres.

     

    Je suis une fan de ce gros bouquin enthousiasmant et que j'utilise régulièrement depuis un an (on me l'a offert au Noël précédent). Je vais commencer par les (rares et légères) critiques qu'on peut lui faire avant d'aborder ce qui en fait un incontournable pour ceux qui veulent ouvrir leur cuisine à la nouveauté végétarienne.

     

    Il est un peu cher (30 €) mais on peut se le faire offrir et on en a pour son argent.
    Il n'y a pas des photos pour tous les plats mais il y en a quand même un certain nombre et la présentation n'est pas trop serrée.
    Le classement (par thématiques : découvrir les protéines végétales, remplacer les produits laitiers et les oeufs, cuisiner les légumes, recettes gourmandes, cuisiner pour toutes les occasions) n'est pas des plus ergonomiques et ce n'est pas toujours évident de retrouver la recette que l'on cherche mais il y a deux index (par ingrédients et par recettes) à la fin.

     

    Et maintenant, pourquoi il m'a emballée. Mais pour la variété, la richesse et le nombre des recettes que l'on y trouve ! De l'apéritif au dessert, il y en a pour toutes les occasions. C'est dit d'ailleurs dans la partie Cuisiner pour toutes les occasions qui nous propose : les dîners entre amis, apéros dînatoires, recevoir la famille (interprétation du hachis parmentier ou de la blanquette), desserts de fêtes, réveillonner vegan, barbecues et pique-niques, je brunche vegan.

     

    Tout ceci est précédé d'une intéressante introduction qui présente le véganisme et de Conseils nutritionnels pour un régime alimentaire vegan équilibré du dr Jérôme Bernard-Pellet. On est obligé de constater que le véganisme et parfois même le végétarisme sont souvent considérés comme des régimes alimentaires déséquilibrés, par le grand public mais aussi par des médecins mal informés. C'est donc une bonne chose que cette mise au point qui s'appuie sur des études médicales et nous rappelle que dans notre société d'abondance le risque est plutôt de consommer trop de protéines que pas assez.

     

    Avant la recette du jour une petite précision concernant l'auteure, pour ceux qui se posent la question. Non ce n'est pas la célèbre chanteuse et comédienne mais une homonyme (beaucoup plus jeune) auteure de recettes, de livres et d'un blog.
    Et La Plage c'est une maison d'édition qui fait plein de chouettes livres sur les thématiques écologiques.

     

    Et maintenant, la galette des rois, pour 6 à 8 personnes :
    Ingrédients : 130 g de poudre d'amande
    100 g de sucre de canne
    85 g de margarine
    2 c. à s. de purée d'amande blanche
    2 pâtes feuilletée sans beurre
    2 c. à s. de crème de soja
    1/2 c à s d'huile végétale neutre (l'huile d'olive fait tout bien)
    1/2 c à s de sirop d'agave

     

    Recette : Mélanger à la fourchette la poudre d'amande avec le sucre, la margarine et la purée d'amande. Dérouler une pâte feuilletée sur une plaque, en laissant son papier cuisson. Etaler dessus la frangipane et couvrir de la deuxième pâte. Sceller les bords en appuyant avec les dents d'une fourchette puis dessiner des motifs à l'aide de la pointe d'un couteau.Mélanger la crème de soja avec l'huile et le sirop d'agave, puis étaler au pinceau sur la galette. Cuire 40 mn au four à 180° C (th 6).

     

    Marie Laforêt, Vegan, La Plage


    votre commentaire
  • Jean-François Parot, L'inconnu du pont Notre-Dame, JCLattèsParis, 1786. Un conservateur au cabinet des médailles du roi a disparu. L'investigation montre que cet homme discret et en apparence rangé menait sans doute une double vie. En même temps on découvre le cadavre d'un homme dont la tête a été écrasée à coups de pierre. S'agit-il du disparu ?

     

    Nicolas le Floch mène sa 13° enquête mais pour moi ce n'est pas ici l'affaire policière qui est la plus intéressante mais tout le contexte historique. La Révolution, c'est dans trois ans ! On la sent qui arrive. Tout Paris bruit de l'Affaire -celle du collier de la reine, s'entend- et la pauvre Marie-Antoinette est bien impopulaire. Quels choix fera notre héros le moment venu, lui qui est à la fois un fidèle serviteur de la monarchie et un ami du peuple ? Jean-François Parot nous réserve dans cet épisode un coup de théâtre qui me laisse à penser que Nicolas aura bien du mal à se désolidariser de son roi.


    Alors que le précédent épisode m'avait un peu ennuyée, j'ai mieux apprécié celui-ci.


    7 commentaires